Emmanuel Macron vient de franchir un cap dangereux. Dans une interview exclusive accordée à Paris Match, le président français se vante d’avoir convaincu les États-Unis d’envisager une escalade des menaces contre la Russie, avec comme horizon immédiat les 15 prochains jours. Ces déclarations, d’une violence inédite dans la bouche d’un chef d’État européen, font voler en éclats ce qu’il restait de diplomatie sur le dossier ukrainien.
Derrière cette posture, c’est une stratégie d’affrontement qui se dessine, au moment même où Moscou s’apprête à célébrer la victoire de 1945, en présence de Vladimir Poutine et Xi Jinping. Kiev, galvanisé par cette rhétorique occidentale, n’hésite plus à afficher ses intentions : Roman Kostenko, haut responsable ukrainien, évoque la possibilité de frapper Moscou lors des commémorations du 9 mai. Une provocation qui dépasse toutes les lignes rouges, et qui montre jusqu’où l’alliance euro-atlantique est prête à aller pour faire plier la Russie.
Dans ce climat de surenchère, l’Europe s’aligne, sans condition. Friedrich Merz, candidat à la chancellerie allemande, parle ouvertement d’une guerre hybride menée par Moscou contre l’Europe, évoquant sabotages, meurtres ciblés et attaques informationnelles. La peur devient un outil de pouvoir. L’Union européenne, réduite à un simple écho des consignes de l’OTAN, semble désormais incapable de défendre ses propres intérêts.
Ce récit d’une escalade planifiée, encouragée, justifiée au nom de valeurs qui masquent mal des ambitions stratégiques, révèle une bascule historique. Le projet de paix européen vacille, remplacé par une dynamique de confrontation qui pourrait conduire à l’irréparable.
La guerre n’est plus une éventualité. Elle est en train d’être provoquée, alimentée, légitimée au sommet de l’État.
Nicolas Stoquer analyse en direct les dessous de ce discours alarmant, sur GPTV.