Pour justifier un projet de loi contre les fake news, il est délicat d’utiliser une information… bidon. La mésaventure est arrivée au porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur le plateau de BFMTV, le 5 janvier. Au moment de défendre le texte annoncé l’avant-veille par Emmanuel Macron, le secrétaire d’Etat a expliqué que les fausses nouvelles ont proliféré durant « la dernière campagne présidentielle ». La preuve chiffrée, selon lui ? « Vos confrères de Libération s’étaient amusés, au printemps dernier, à relever les 30 informations qui avaient été les plus partagées sur les réseaux sociaux. Sur ces 30 informations, plus de 20 étaient fausses. »
Pour le macroniste, cette situation légitimerait la réforme annoncée par le président de la République, qui souhaite que toute personne victime d’une « fausse nouvelle » puisse « saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l ‘accès au site Internet ».
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