Joël Le Scouarnec, ancien chirurgien, est jugé pour l’une des pires affaires de pédocriminalité en France. Pendant plus de 30 ans, il a profité de son statut pour violer et agresser sexuellement des centaines de patients, dont une majorité de mineurs. Protégé par le silence de l’institution médicale et l’inaction de la justice, il a pu continuer à opérer malgré une condamnation en 2005 pour détention d’images pédopornographiques.
L’enquête a révélé l’ampleur de son réseau de prédation. Des carnets détaillés, répertoriant chaque victime et chaque agression, ont été retrouvés à son domicile, accompagnés de poupées, de perruques et de nombreux supports pédopornographiques. Il utilisait l’anesthésie comme une arme pour agresser ses patients, qui, endormis, ne pouvaient se défendre ni témoigner.
Malgré des signalements dès la fin des années 90, aucune mesure n’a été prise pour l’empêcher de continuer. Sa sœur et ses nièces avaient pourtant révélé des abus dès 1997. En 2006, un psychologue hospitalier alerte sur sa dangerosité, mais le Conseil de l’Ordre des Médecins et la Ddass choisissent de ne pas agir. Ce silence complice a permis à ce prédateur de poursuivre ses crimes en toute impunité.
Il aura fallu le témoignage d’une fillette de six ans en 2017 pour que la machine judiciaire se mette en marche. L’arrestation de Le Scouarnec a révélé une affaire hors norme, où le système hospitalier a fermé les yeux sur les actes d’un criminel, préférant protéger sa réputation plutôt que celle des victimes. Aujourd’hui, ce procès doit répondre à une question cruciale : comment un tel monstre a-t-il pu agir si longtemps sans être inquiété ?
Karl Zéro analyse en détail cette affaire sordide, accompagné de Mike Borowski et Jean-Luc Robert, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !