L’Union Européenne pourrait-elle connaître une pénurie de médicaments en raison du modèle économique des grands groupes pharmaceutiques ? C’est la question que pose le rapport de l’ONG Bruxelloise CEO qui détaille comment leur course au profit se fait au détriment de la santé des citoyens.
Des prix de plus en plus élevés pour des raisons fallacieuses
L’introduction du rapport est directe : alors que l’accès aux soins était pendant longtemps considéré comme un problème spécifique aux pays pauvres, les pays riches ont eux aussi de plus en plus de mal à assurer à leurs citoyens un approvisionnement continu de médicaments à des prix abordables. En cause : l’apparition sur le marché de médicaments extrêmement chers, dont les prix s’élèvent à des centaines de milliers d’euros.
« La société américaine Gilead, par exemple, a provoqué un tollé avec son prix du médicament Sovaldi pour le traitement de l’hépatite C en Europe, à environ 55 000 euros par patient pour un traitement de 12 semaines, alors que les coûts de production sont estimés à moins de 1 euro par comprimé. » L’ONG CEO
Cette hausse des prix est permise par une réglementation européenne favorable à l’industrie et à la propriété intellectuelle. Alors que les grands laboratoires pharmaceutiques justifient ce prix de plus en plus élevé par l’innovation des médicaments, les traitements ne sont en fait pas forcément plus efficaces que leurs prédécesseurs.
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