François Bayrou pensait relancer le débat sur le “manque de travail” des Français. Il a réveillé une colère enfouie. Dans les rues, dans les facs, dans les esprits, une certitude s’impose : non seulement on travaille, mais on s’épuise. Derrière chaque poste, chaque contrat, se cache un quotidien de surcharge, de pression, de précarité. Ce n’est pas de paresse qu’il s’agit, mais d’un système à bout de souffle, qui use les corps et vide les têtes.
Refuser cette logique, c’est devenir “féa”. Ce mot, venu des marges, devient étendard. Il dénonce une société où seul compte ce que l’on produit, où vivre ne vaut plus que par sa rentabilité. Loin des injonctions au “travailler plus”, une autre parole s’élève : celle de celles et ceux qui veulent respirer, créer, transmettre, soigner. Le travail n’est plus ce qui structure la vie, mais ce dont il faut s’affranchir.
Dans cette déconstruction, la politique est au banc des accusés. Le vote ne change rien, les manifestations non plus. Ce que certains appellent démocratie n’est plus qu’un décor. Et pendant que les élites conservent leur pouvoir, l’extrême droite gagne du terrain, non par conviction, mais par désespoir.
Derrière le rejet du travail se cache un projet de société radicalement différent. Encore faut-il oser l’imaginer.
Mickaël vous donne rendez-vous pour découvrir ce micro-trottoir, sur GPTV Investigation.