Le 9 mars 2025, Rossiya 1, l’une des principales chaînes publiques russes, a consacré une séquence à l’affaire Brigitte Macron dans son journal télévisé, présenté par Dmitri Kisselev.
Pourquoi une télévision d’État russe relaye-t-elle cette histoire ? Cette médiatisation intervient alors que les relations entre Paris et Moscou sont particulièrement tendues. Emmanuel Macron a récemment multiplié les déclarations contre la Russie, allant jusqu’à évoquer la possibilité d’un envoi de troupes en Ukraine.
Rossiya 1 a-t-elle choisi ce sujet par simple curiosité médiatique ou s’agit-il d’un choix éditorial stratégique ? Dmitri Kisselev, connu pour ses analyses tranchées sur la politique internationale, porte souvent un regard critique sur les dirigeants occidentaux. S’agit-il d’un moyen d’exposer certaines contradictions du pouvoir français ou d’un nouvel épisode dans la guerre de l’information ?
Face à cette médiatisation internationale, l’Élysée a choisi de ne pas réagir. Ni Emmanuel Macron ni son gouvernement n’ont commenté cette diffusion, adoptant une posture de silence total. Cette absence de réponse peut être une manière d’éviter d’accorder davantage d’écho à l’affaire, mais elle comporte aussi un risque : laisser le sujet se propager et être exploité par divers médias internationaux.
Aujourd’hui, une polémique née en France peut rapidement être reprise ailleurs et replacée dans un contexte géopolitique plus large. L’affaire Brigitte Macron illustre parfaitement cette réalité. Le traitement de l’information n’est jamais neutre, et chaque sujet peut être amplifié, détourné ou instrumentalisé en fonction des enjeux stratégiques du moment.
Nicolas Stoquer analyse cette affaire, en direct sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !