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Le Qatar prépare une attaque contre l’économie de l’Europe continentale

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21.10.2022 

La compagnie pétrolière publique Qatar Energy espère devenir un leader mondial dans le commerce de gaz naturel liquéfié (GNL). C’est ce que le chef de la compagnie et ministre de l’Énergie du Qatar Saad al-Kaabi a déclaré le 18 octobre. 

Il a averti qu’une aggravation de la crise énergétique attendait l’Europe l’an prochain à cause de l’épuisement des réserves de gaz. « Cet hiver, tout ira bien grâce aux réservoirs remplis. En réalité, c’est le remplissage des stocks pour l’année prochaine qui risque de poser un problème. Par conséquent, l’année prochaine et les années suivantes, probablement jusqu’en 2025, seront problématiques », relaye les propos du ministre al-Kaabi le Financial Times. 

On pourrait dire de facto qu’un « porte-avions gazier insubmersible » anglo-américain sous la forme du Qatar a été envoyé au combat contre l’UE et la Russie. L’objectif consiste à porter atteinte à l’économie de l’Europe continentale au profit du Royaume-Uni et des États-Unis et à évincer ensuite la Russie du marché gazier européen. 

En général, étant une sorte d’offshore pour British Petroleum, le Qatar est associé à la zone d’influence du Royaume-Uni, en passant sous silence les États-Unis. Les émirs locaux, les hauts dirigeants qataris et leurs enfants font leurs études dans des universités et académies militaires britanniques. Ils agissent de concert avec les Britanniques dans la politique étrangère même après l’acquisition de l’indépendance; les investissements dans le secteur gazier étaient également faits avec une participation active de compagnies britanniques. 

Le Qatar produit du gaz, le liquéfie et le vend sur le marché mondial, avant tout au Royaume-Uni. Ces revenus servent à financer Al Jazeera (chaîne créée par des spécialistes de la BBC britannique), des compagnies technologiques comme Qatar Airways ainsi que des structures islamistes à l’instar des Frères musulmans, créés par des renseignements britanniques pour diviser le monde islamique, dont le siège se trouvait longtemps à Doha. Le Qatar mène une politique étrangère active par le biais de structures financées par la compagnie gazière axée sur les Britanniques. 

Le Qatar ne s’était pas rangé du côté des États-Unis dans le conflit syrien. Mais cela ne signifie pas que les élites locales ne sont pas subordonnées à Washington. Et il ne s’agit pas seulement de leviers économiques tels que les investissements américains. Le territoire qatari abrite de nombreuses bases américaines, dont Khor al Adaid. Cette dernière se compose d’un centre de commandement et de contrôle qui gère de facto l’espace aérien du Qatar. Des bombardiers B1B, des avions de transport C-17 et C-13, des avions de reconnaissance Orion et John Star ainsi que des chasseurs F-16 y sont stationnés. Le centre de contrôle des forces armées américaines dans les pays du Moyen-Orient et de l’océan Indien se trouvent également à la base de Khor al Adaid. 

Elle permet de gérer 24 sites militaires de l’armée qatarie et ses opérations. Sur son territoire et le long de son périmètre se trouvent 27 entrepôts militaires et aires de stationnement de matériel ainsi que des casernes de militaires américains. Cette base approvisionnait l’armée israélienne en matériel lourd et en armements pendant la guerre contre le Hezbollah en 2006, c’est par là aussi que passait l’un des itinéraires d’évacuation des forces américaines d’Afghanistan. 

Le Qatar ne dispose pas de sa propre armée nombreuse. Ce qui n’est pas vraiment nécessaire compte tenu des capacités militaires des Américains. Et en cas de nécessité « temporaire », il est possible de faire appel à des mercenaires partout dans le monde, allant jusqu’à l’Amérique latine. Le Qatar compte près de 300.000 citoyens. Les 2 millions de résidents restants sont des ouvriers et des spécialistes étrangers. Ce sont des Européens à haut niveau (médias, secteur financier, high tech), et dans les services et la production ce sont des ressortissants d’Asie du Sud-Est. Sachant que le Qatar fait partie avec les États-Unis du top-3 des producteurs de GNL, derrière l’Australie (90 millions de tonnes par an). 

Les récentes déclarations du ministre qatari de l’Énergie témoignent de la disposition de son pays à augmenter la production jusqu’à des quantités bien plus importantes (125 millions de tonnes) à court terme. Avant tout pour le marché européen afin d’en évincer complètement la Russie. Toutefois, il existe un obstacle, ce sont les capacités de transport insuffisantes. Le Qatar espère régler ce problème d’ici 2027. Par ses déclarations, le ministre cherche également à dissuader les russophobes les plus invétérés de renoncer complètement aux fournitures de gaz russe. Ses alliés anglo-américains et lui-même s’inquiètent qu’en cas de gestes aussi brusques l’Europe puisse se retrouver encore plus dépendante de la Russie. C’est pourquoi Saad al-Kaabi a noté que la situation actuelle serait « bien pire » en cas d’hiver rigoureux et si les livraisons de gaz russe ne reprenaient pas.

Alexandre Lemoine

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