Le 22 août 1962, la tentative d’assassinat du général de Gaulle au Petit-Clamart marque l’un des moments les plus dramatiques de l’histoire contemporaine française. Cet attentat, orchestré par l’OAS, traduit une fracture profonde entre deux visions de la France. D’un côté, ceux qui rêvaient d’une France impériale, attachée à l’Algérie et à son empire colonial. De l’autre, de Gaulle, symbole d’une nation moderne, prête à tourner la page de son passé colonial au profit d’une nouvelle place sur la scène internationale.
Pour les membres de l’OAS comme Louis de Condé, de Gaulle était un traître. L’indépendance algérienne, actée par les accords d’Évian, était perçue comme un abandon, une capitulation devant les pressions internationales. Cette haine mène à l’attaque du Petit-Clamart, où 140 balles sont tirées sur la voiture présidentielle. Mais contre toute attente, de Gaulle sort indemne, consolidant ainsi son pouvoir et renforçant sa légitimité. Cet échec sonne le glas de l’OAS, tandis que la vision gaullienne d’une France indépendante et désengagée de son empire colonial s’impose.
Et si de Gaulle avait été tué ce jour-là ? Le destin de la France aurait pu basculer vers une dictature militaire, marquant un retour à une politique coloniale. Mais cet épisode, malgré son dénouement tragique pour les conspirateurs, scelle la modernisation politique et diplomatique de la France. Louis de Condé reste le témoin vivant de cette fracture historique qui continue de résonner dans les débats sur l’identité nationale.
L’histoire de cet attentat dévoile des zones d’ombre que peu osent explorer. Quelles vérités restent encore à découvrir ?
Louis de Condé témoignera en direct sur Géopolitique Profonde, animé pa Mike Borowski, en compagnie d’Alain Pascal et Franck Layre-Cassou.
