Laurent Ruquier a reçu le JDD pour évoquer le portrait au scalpel que Marcela Iacub a fait de lui dans le livre « Ruquier, vies secrètes », à paraître mercredi.
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Marcela Iacub n’évoque pas votre côté libertaire, votre goût pour la liberté d’expression…
On me reproche, à tort parfois, mes idées politiques qui n’ont pourtant jamais interféré dans mes émissions. Je n’ai jamais été militant ! J’ai toujours donné la parole des deux côtés : même à France Inter, Geneviève Dormann faisait partie de mes habitués. J’estime que c’est mon rôle. Après, quand il s’agissait de recevoir des vrais politiques, je me suis conformé à la loi.
Votre position de principe contre le RN est-elle liée à votre histoire familiale ? Votre père était chaudronnier aux chantiers navals…
Je comprends bien pourquoi la classe ouvrière est tentée de voter pour l’extrême droite… et le fait d’ailleurs : parce qu’elle s’est sentie abandonnée, par la gauche en particulier. Je crois qu’elle a tort et je sais que cela n’arrangera pas leur quotidien. Je n’oublie pas que tous les progrès sociaux ont été accordés par la gauche !
Vos positions politiquement incorrectes, comme au moment du Covid, découlent-elles moins de votre fibre libertaire que d’un bon sens populaire ?
Vous avez raison, c’est ce qui manque parfois à la gauche d’ailleurs !
Vous avez mis en orbite politique un futur candidat à la présidentielle et un futur député LFI. Mais vous le regrettez plus pour le premier que pour le deuxième !
La liste est longue : Éric Zemmour, Aymeric Caron, Audrey Pulvar, Natacha Polony n’en est pas loin… J’ai même eu Stéphane Pocrain, et j’en oublie ! Évidemment, certains me reprochent d’avoir mis en avant Zemmour, d’autres Caron. C’est bien la preuve que j’ai donné la parole à tout le monde ! Je n’ai jamais regretté d’avoir eu Zemmour comme chroniqueur, mais mes idées sont plus proches de celles de Caron, ce n’est pas un secret !