Israël utilise l’antisionisme comme un levier stratégique pour justifier ses politiques sécuritaires et manipuler ses adversaires. Derrière la façade de la lutte contre le terrorisme, l’État hébreu a favorisé la montée de groupes islamistes radicaux comme le Hamas, non pas pour les éradiquer, mais pour affaiblir les mouvements nationalistes arabes laïcs et empêcher toute solution politique viable au conflit israélo-palestinien. En créant un ennemi radical et incontrôlable, Israël s’assure un prétexte permanent pour ses opérations militaires et verrouille toute tentative de négociation en imposant une logique de guerre perpétuelle.
Mais cette stratégie dépasse le cadre du Moyen-Orient. En favorisant indirectement la montée du djihadisme en Europe, Israël alimente les tensions identitaires et fragilise les nations occidentales, les forçant ainsi à s’aligner sur ses intérêts sous prétexte de lutte antiterroriste. L’exportation du terrorisme islamiste vers l’Occident, conséquence des guerres menées sous influence israélienne, sert un double objectif : instaurer un climat de peur favorisant des politiques répressives et renforcer la dépendance des gouvernements européens vis-à-vis d’Israël. L’État hébreu se positionne ainsi comme un rempart indispensable contre une menace qu’il contribue lui-même à alimenter.
Dans les pays occidentaux, l’antisionisme s’est transformé en arme contre l’identité européenne. Sous l’influence des mouvances décoloniales et woke, ce courant dépasse largement la simple critique d’Israël pour remettre en cause toute la civilisation occidentale, la désignant comme oppressive et raciste. Islamisme radical, militants LGBT intersectionnels et groupes indigénistes forment un front commun paradoxal, exploité par certaines élites mondialistes pour fragmenter les sociétés et déconstruire les structures traditionnelles.
Ce piège repose sur un système de censure efficace où toute critique de l’islamisation ou du mondialisme est immédiatement assimilée au sionisme, poussant à l’autocensure et paralysant tout débat rationnel. Pendant ce temps, les peuples européens se retrouvent pris entre un sionisme hégémonique et un antisionisme qui favorise leur propre destruction culturelle et identitaire.
L’Occident doit refuser cette fausse alternative et adopter une stratégie pragmatique, à l’image de la Russie, qui ne se laisse pas enfermer dans des clivages idéologiques mais agit selon ses intérêts nationaux. Les nations européennes doivent cesser d’importer des conflits extérieurs et défendre leurs propres intérêts civilisationnels, sans se laisser piéger par une guerre qui ne les concerne pas directement.
Derrière ces jeux d’influence se cache une mécanique implacable qui redessine l’équilibre du monde. Qui en tire réellement profit ?
Lucien Cerise vous dévoile tout, sur Géopolitique Profonde avec Raphaël Besliu !