L’Union Européenne arrive au bout de sa trajectoire. Tandis que Macron tente de jouer un rôle à Washington, Ursula von der Leyen s’affiche en Ukraine pour donner l’illusion d’une influence européenne. Mais la réalité est implacable : Kiev s’effondre, et les négociations stratégiques se font entre la Russie et les États-Unis. L’Europe, reléguée au second plan, n’est plus qu’un pion dans un jeu qui la dépasse.
L’OTAN, pilier du système bruxellois, vacille. L’alignement total sur les intérêts américains a vidé l’Europe de toute autonomie stratégique. Dépendante économiquement, soumise militairement, elle n’a plus aucun levier pour peser dans l’arène mondiale. Ce qui se joue actuellement n’est rien de moins que la sortie de l’Histoire pour l’Union Européenne, incapable de défendre les intérêts des peuples qu’elle prétend représenter.
Sur le front économique, la fracture est encore plus brutale. Le monde entre dans une ère de protectionnisme et de conflits commerciaux. Droits de douane, réindustrialisation, souveraineté énergétique : les grandes puissances prennent un virage stratégique que l’Europe est incapable d’anticiper. Pendant que les États-Unis et la Chine investissent massivement dans l’innovation et la production, Bruxelles enchaîne les politiques d’austérité et les carcans écologistes qui étranglent son industrie.
L’idéologie du libre-échange sans protection a laminé la compétitivité européenne. Sans rupture radicale avec la doctrine bruxelloise, toute tentative de reconquête économique sera vaine. La souveraineté industrielle et agricole doit redevenir une priorité, sous peine de voir l’Europe sombrer dans l’insignifiance.
Mais au-delà de l’effondrement économique et géopolitique, un bouleversement culturel venu des États-Unis est en marche. Le rejet du wokisme, des politiques LGBT et du progressisme radical gagne du terrain. Le trumpisme, bien plus qu’un simple phénomène électoral, devient un modèle idéologique qui pourrait redéfinir les droites européennes. La résistance à l’hégémonie culturelle progressiste s’organise, ouvrant la voie à un retour aux valeurs traditionnelles, à la souveraineté et à l’identité nationale.
Ce qui se joue aujourd’hui est une bascule historique. Les élites européennes ont perdu la main, et un nouvel ordre mondial est en train de se dessiner. L’Europe a-t-elle encore une place dans ce jeu de puissances, ou est-elle condamnée à disparaître en tant qu’acteur souverain ?
Hervé Juvin et Laurent Artur Du Plessis répondront sans détour à cette question avec Nicolas Stoquer, sur la chaîne YouTube de Géopolitique Profonde !