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La véritable origine de Google repose partiellement sur des bourses de recherche sur la surveillance de masse allouées par la CIA et la NSA

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OLIVIER BERRUYER
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Source : Quartz, Jeff Nesbit, 08-12-2017

Jeff Nesbit

Ancien directeur des affaires législatives et publiques, National Science Foundation

8 Décembre 2017

Il y a 20 ans, la communauté du renseignement américain travaillait en étroite collaboration avec la Silicon Valley dans le but de surveiller les citoyens dans le cyberespace. Et l’origine de Google est au cœur de cette histoire. Certaines des recherches qui ont mené à l’ambitieuse création de Google ont été financées et organisées par un groupe de recherche mis en place par la communauté du renseignement afin de trouver un moyen de surveiller les individus et les groupes d’individus en ligne.

La communauté du renseignement espérait que les meilleurs informaticiens du pays pourraient prendre les informations non-classifiées et les données des utilisateurs, les combiner avec ce qui allait devenir l’internet et entamer la création d’entreprises commerciales qui répondraient à la fois aux besoins de la communauté du renseignement et à ceux du public. Ils espéraient diriger la révolution informatique dès ses débuts pour parvenir à comprendre ce que des millions d’êtres humains faisaient au sein de ce réseau d’informations digitales. Cette collaboration a rendu possible cet état général de surveillance de masse publique et privée.

L’histoire de la création délibérée de cette situation de surveillance de masse moderne englobe des éléments de l’origine étonnante et largement inconnue de Google. L’histoire de sa création est quelque peu différente de celle que le public connaît et explique ce que Sergey Brin et Larry Page, les cofondateurs de Google, ont cherché à construire et dans quel but.

Mais ce n’est pas juste l’histoire de l’origine de Google : C’est l’histoire originelle de l’état de surveillance de masse et de l’argent public qui a servit à le financer.

Retour en arrière : La communauté du renseignement et la Silicon Valley

Au milieu des années 1990, le renseignement américain commença à se rendre compte qu’il y avait une opportunité. La communauté des informaticiens commençait juste sa migration du cadre universitaire vers le secteur privé, grâce à des investissements venant d’un endroit qui deviendrai plus connu sous le nom de Silicon Valley.

Le renseignement voulait façonner les efforts de la Silicon Valley dès leur origine pour qu’ils soient utilisés dans le but de garantir la sécurité nationale.

Une révolution digitale était en cours : une transformation qui allait transformer le monde de la collecte de données et de la façon dont se servir de cette masse d’informations. Le renseignement voulait modeler les efforts informatiques de la Silicon Valley dès leur origine pour qu’ils soient utiles à des fins militaires et de maintien de la sécurité nationale. Est-ce que ce réseau de superordinateurs, qui allait devenir capable de stocker des térabits d’informations, pourrait donner un sens intelligible à la trace digitale laissé par les êtres humains ?

Répondre à cette question était d’un grand intérêt pour la communauté du renseignement.

La collecte de renseignements était peut-être leur univers, mais l’Agence Centrale pour le Renseignement (CIA) et l’Agence pour la Sécurité Nationale (NSA) s’étaient rendu compte que leur futur allait certainement être profondément modelé hors du gouvernement. C’était l’époque où, sous l’administration Clinton, les budgets de l’armée et du renseignement étaient en danger et où le secteur privé disposait de vastes ressources. Si la communauté du renseignement voulait mener de vastes opérations de surveillance de masse à des fins de sécurité nationale, une coopération entre le gouvernement et les compagnies informatiques émergentes allait être nécessaire.

Dans ce but, ils commencèrent à contacter les scientifiques des universités américaines qui créaient cette révolution informatique. Ces scientifiques développaient des méthodes pour réaliser ce qu’aucun groupe d’êtres humains assis derrière les bureaux de la NSA et de la CIA n’avait pu imaginer faire : accumuler une énorme masse de données et lui donner un sens.

Une longue histoire du financement des sciences par le gouvernement

Il y avait déjà eu une longue histoire de collaboration entre les meilleurs scientifiques américains et le renseignement, depuis la création de la bombe atomique et des technologies satellitaires jusqu’aux efforts fournis pour envoyer un homme sur la lune.

L’internet lui-même fut créé grâce à un effort du renseignement.

En fait, internet lui-même fut créé grâce à un effort du renseignement : dans les années 1970, l’agence responsable de la création de nouvelles technologies pour l’armée, le renseignement et le maintien de la sécurité nationale – l’Agence pour les Projets de Recherche Avancée de Défense (DARPA) – mit en réseau quatre super-ordinateurs pour gérer de transfert d’énormes masses de données. Elle délégua ces opérations à la Fondation Nationale pour la Science (NSF) une dizaine d’années plus tard, donnant l’accès au réseau à des milliers d’universités et plus tard au grand public, créant ainsi l’architecture et la structure de soutien du World Wide Web.

La Silicon Valley n’était pas si différente. Au milieu des années 1990, le renseignement distribuait des financements aux équipes de recherche académique les plus prometteuses dans le domaine de l’informatique, guidant leurs efforts vers la mise au point de méthodes visant à rendre utile, pour le secteur privé comme pour la communauté du renseignement, les énormes quantités d’informations.

Ils financèrent ces chercheurs informaticiens par le biais d’un programme officiel hautement segmenté géré pour la CIA et la NSA par d’importants sous-traitants de l’armée et du renseignement. Ce programme s’appelait le projet Massive Digital Data Systems (MDDS)

Le projet Massive Digital Data Systems (MDDS)

MDDS fut présenté à plusieurs douzaines d’éminents chercheurs informaticiens de Stanford, CalTech, du MIT, de Carnegie Mellon, de Harvard ainsi que d’autres universités dans un livre blanc décrivant ce que la CIA, la NSA, le DARPA et d’autres agences espéraient accomplir. La recherche serait largement financée et gérée par des agences scientifiques officielles telles que la NSF, ce qui permettrait l’expansion de l’architecture informatique dans le secteur privé si la recherche parvenait à accomplir ce que la communauté du renseignement espérait.

« Non seulement les activités deviennent plus complexes, mais les changements de la demande nécessitent que l’IC [la communauté du renseignement] traite différents types de données et en plus grande quantité », dit le renseignement dans son livre blanc pour le MDDS daté de 1993. « En conséquence, l’IC adopte une position proactive en incitant la recherche pour la gestion efficace de larges bases de données et en assurant que les besoins de l’IC puissent être fusionnés ou adaptés à des produits commerciaux. Parce que les défis ne sont pas seulement ceux d’une agence, le Community Management Staff (CMS) a commissionné le questionnement des besoins ainsi que l’identification et l’évaluation des solutions possibles au groupe de travail du Massive Digital Data Systems [MDDS]. »

Au cours des quelques années suivantes, le but affiché du programme était de distribuer plus d’une douzaine de bourses de plusieurs millions de dollars chacune pour faire avancer la recherche dans ce domaine. Les financements devaient être distribués en grande majorité par l’intermédiaire de la NSF, de telle façon que les efforts les plus prometteurs et les plus aboutis puissent être soumis aux droits de propriété intellectuelle et puissent former une base de compagnies attirant des investisseurs de la Silicon Valley. Ce système d’innovation du public vers le privé participa au lancement de puissantes sociétés de sciences et technologies telles que Qualcomm, Symantec, Netscape et finança des recherches charnières dans certains domaines tels que les radars Doppler et la fibre optique, qui sont aujourd’hui essentiels à l’activité de grandes compagnies comme AccuWeather, Verizon and AT&T. Aujourd’hui, la NSF fournit près de 90% de l’ensemble des financements gouvernementaux alloués aux programmes informatiques de recherche universitaires.

Le but ultime de la CIA et de la NSA

Les branches de recherche de la CIA et de la NSA espéraient que les cerveaux les plus brillants en informatique du monde universitaire pourraient identifier ce qu’ils appelaient “birds of a feather” [NdT: ce qui se ressemble s’assemble]. A l’image des oies volant en adoptant une organisation en V ou des volées de moineaux changeant soudainement de direction en ne formant qu’un seul corps, ils prédisaient qu’un groupe d’individus partageant les mêmes pensées adopteraient les mêmes types de comportements en ligne. La communauté du renseignement nomma la première réunion officielle d’information avec les scientifiques la réunion « birds of a feather », et la « Birds of a feather Session on the Intelligence Community Initiative in Massive Digital Data Systems » [NdT : réunion « Birds of a feather » MDDS à l’initiative de la communauté du renseignement] eut lieu à l’Hôtel Fairmont de San José au printemps 1995.

La communauté du renseignement nomma la première réunion officielle d’information pour les scientifiques le réunion « Birds of a feather ».

Le but de leur travail de recherche était de suivre les empreintes digitales laissées dans le réseau global d’informations alors en pleine expansion et qui fut ensuite nommé le World Wide Web. Un univers entier d’informations digitales pouvait-il être organisé de façon à ce que les requêtes soumises par les individus au sein de ce réseau puissent être suivies et organisées ? Leurs requêtes pourraient-elles être liées les unes aux autres et classées selon leur importance ? « Birds of a feather » pourrait-il être reconnaissable au sein de cette nuée d’informations de façon à ce que les groupes et les communautés puissent être suivis méthodiquement ?

En travaillant avec des entreprises émergentes de données commerciales, leur intention était de suivre des groupes d’individus pensant de la même façon à travers tout l’internet et de les identifier grâce aux traces digitales qu’ils laissaient derrière eux, à la manière des scientifiques de la police scientifique et technique qui se servent des empreintes digitales disséminées par les criminels pour les identifier. Tout comme un groupe d’oiseau volent harmonieusement ensemble, ils pensaient que de potentiels terroristes pourraient communiquer les uns avec les autres dans ce nouveau monde global et connecté – et qu’ils pourraient les débusquer en identifiant des modèles comportementaux dans cet énorme amas de nouvelles informations. Une fois ces groupes identifiés, ils pourraient suivre leurs marques digitales partout.

Sergey Brin et Larry Page, des petits prodiges de l’informatique

En 1995, une des premières et des plus prometteuses bourses MDDS fut allouée à une équipe de recherche en informatique de l’Université de Stanford connue pour avoir obtenu des financements de la NSF et du DARPA pendant une décennie. L’objectif principal de ce financement était « l’optimisation du questionnement de requêtes complexes grâce à l’approche en “volée de requêtes” ». Un second financement – bourse du DARPA et de la NSF la plus associées à la naissance de Google – faisait partie d’un effort collaboratif pour la construction d’une immense bibliothèque digitale utilisant l’internet comme colonne vertébrale. Ces deux bourses financèrent le travail de recherche de deux étudiants de troisième cycle qui faisaient de rapides progrès dans la hiérarchisation des pages internet et dans le suivi des requêtes des utilisateurs (et en leur donnant du sens) : les futurs fondateurs du futur Google, Sergey Brin et Larry Page.

Le travail de recherche mené par Brin et Page grâce à ces financements devint le cœur de Google : des individus utilisant les fonctions de recherche d’internet pour trouver précisément ce qu’ils désiraient au sein d’un très large éventail de données. Cependant, le renseignement vit un avantage légèrement différent à leurs travaux : Le réseau pourrait-il être organisé si efficacement que les individus pourraient être personnellement identifiés et suivis ?

Ce procédé est particulièrement adapté aux besoins de l’antiterrorisme et aux efforts des services assurant la sécurité nationale : Les individus et les groupes partageant la même pensée et qui pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale peuvent être identifiés personnellement en ligne avant qu’ils puissent agir. C’est la raison pour laquelle la communauté du renseignement trouva les recherches menées par Brin et Page si attrayantes ; avant cette époque, la CIA utilisait majoritairement des ressources humaines sur le terrain pour identifier des personnes ou des groupes d’individus qui pourraient constituer une menace. La capacité à les traquer virtuellement (associée aux efforts de terrain) allait tout changer.

C’était le début de ce qui deviendrait en quelques années Google. Les deux responsables de la communauté du renseignement en charge de mener le programme rencontrèrent régulièrement Brin au fil de ses progrès et il fut associé à la publication de nombreux articles de recherche pour des travaux financés par la bourse du MDDS avant que lui et Page démissionnent pour fonder Google.

Les financements permirent à Brin et Page de mener leurs travaux et de contribuer aux avancées faites dans les domaines du classement de pages internet et du suivi des requêtes des utilisateurs. Brin ne travailla pas pour le renseignement – ou pour qui que ce soit d’autre. Google n’avait pas encore été fondé. Il était juste un chercheur de Stanford profitant des financements fournis pas la NSA et la CIA par le biais du programme officiel MDDS.

Les restes de l’histoire de Google

Les travaux de recherche du MDDS ne firent jamais partie de l’histoire originelle de Google, bien que le responsable de recherche à qui a été allouée la bourse MDDS ait défini Google comme le résultat direct de leurs travaux de recherche : « Sa technologie mère, qui lui permet de trouver les pages internet de façon beaucoup plus précise que les autres moteurs de recherche, était partiellement financée par cette bourse », écrit-il. Dans un article de recherche incluant certains travaux essentiels de Brin, les auteurs font aussi référence au financement de la NSF créé par le programme MDDS.

À la place, chacune des versions de l’histoire de la création de Google ne mentionne qu’une bourse gouvernementale : le financement de la NSF et du DARPA pour les « bibliothèques digitales », qui avait pour but de permettre aux chercheurs de Stanford de chercher dans l’ensemble du World Wide Web stocké dans les serveurs de l’université à cette époque. « Le développement des algorithmes utilisés par Google était effectué par différents ordinateurs, fournis en majorité par les financements octroyés à Stanford » par la NSF, le DARPA et la NASA pour le projet « bibliothèque digitale », dit par exemple l’Infolab de Stanford à propos de son origine. De même, la NSF ne fait état que des financements pour les bibliothèques digitales et pas de ceux du MDDS dans sa version de l’histoire de la création de Google. Dans le célèbre article de recherche The Anatomy of a Large-Scale Hypertextual Web Search Engine [Ndt: l’anatomie d’un moteur de recherche hypertexte à grande échelle], décrivant la création de Google, Brin et Page remercièrent la NSF et le DARPA pour les financements octroyés à Stanford pour les bibliothèques digitales. Mais le financement du renseignement pour le programme MDDS – spécialement conçu pour les progrès sur lesquels se fondent Google – a comme disparu.

Google a dit dans le passé qu’il n’avait pas été financé ou créé par la CIA. Par exemple, quand en 2006 circulèrent des rumeurs de l’obtention pendant des années par Google de financements par les services de renseignement pour leur participation aux efforts de contre-terrorisme, l’entreprise dit à John Battelle, fondateur du magazine Wired, « Les allégations en lien avec Google sont complètement fausses ».

La CIA a-t-elle directement financé le travail de Brin et Page et donc la création de Google ? Non. Mais les travaux de recherche de Brin et Page se concentraient-ils précisément sur ce que la NSA, la CIA et le renseignement espéraient achever grâce à ces financements ? Absolument.

La CIA et la NSA ont financé un programme de recherche officiel et compartimenté destiné depuis ses débuts à la création de quelque chose qui ressemblerait presque exactement à Google.

Pour comprendre la portée de ces faits, il faut considérer ce que les services de renseignement essayaient de créer lorsqu’ils ont distribué les financements aux meilleurs cerveaux en recherche informatique du monde universitaire. La CIA et la NSA finançaient un programme de recherche officiel et compartimenté destiné depuis ses débuts à la création de quelque chose qui ressemblerait presque exactement à Google. Les avancées des recherches menées par Brin sur la hiérarchisation des pages en traquant les requêtes des utilisateurs et en les connectant aux nombreuses recherches faites – faisant essentiellement référence à « Birds of a feather » – étaient largement le but poursuivit par le programme MDDS mené par le renseignement. Et Google réussit au delà de toutes leurs espérances.

L’héritage tenace de la communauté du renseignement au sein de la Silicon Valley

Les inquiétudes quant à l’anonymat numérique, situées au carrefour des services de renseignement et des géants commerciaux de ces technologies, ont grandit au cours des dernières années. Mais la majorité des gens ne comprennent toujours pas à quel point la communauté du renseignement a besoin de ces plus grandes entreprises mondiales de science et de technologies pour ses activités d’antiterrorisme et de maintien de la sécurité nationale.

Des groupes de défense des droits civiques ont fait entendre pendant des années leurs inquiétudes quant au droit à la vie privée, surtout maintenant qu’elles sont liées au Patriot Act. « Voté dans la précipitation 45 jours après le 11 Septembre au nom de la sécurité nationale, le Patriot Act fut le premier de nombreux changements faits dans les lois de surveillance pour permettre au gouvernement d’espionner le peuple américain plus facilement, en élargissant le droit de surveiller les communications téléphoniques et électroniques, de collecter les données bancaires et de traquer l’activité d’innocents citoyens américains sur Internet », dit l’ACLU [NdT : American Civil Liberties Union, Union Américaine pour les Libertés Individuelles]. « Alors que la majorité du peuple américain pensait qu’il avait été créé pour attraper des terroristes, le Patriot Act rendait suspects de simples citoyens. »

Interrogées, les plus grandes entreprises de technologie et de communication – de Verizon à AT&T, en passant par Google, Facebook et Microsoft – disent qu’elles n’ont jamais délibérément et pro-activement fourni les vastes bases de données qu’elles possèdent sur leurs clients aux agences de sécurité gouvernementales et aux forces de l’ordre : elles affirment ne répondre qu’aux citations à comparaître et aux requêtesremplies conformément aux termes du Patriot Act.

Mais même un rapide coup d’œil aux récents dossiers publics montre une constante demande de requêtes qui pourraient miner les volontés dernière cette promesse d’intimité. Selon la base de donnée des demandes que la compagnie met à disposition du public, dans la période rapportée la plus récente, entre 2016 et 2017, les autorités locales et gouvernementales à la recherche d’informations relatives à la sécurité nationale, à l’antiterrorisme ou aux activités criminelles ont émis à l’encontre de Verizon plus de 260 000 citations à comparaître, décisions de justice ou autres requêtes juridiques, plus de 250 000 de ces actes juridiques à l’encontre de AT&T et près de 24 000 assignations à comparaître, mandats de perquisition ou décisions de justice à l’encontre de Google. Les demandes émanent directement des services en charge de la sécurité nationale ou du contre-terrorisme ne constituent qu’une faible proportion de l’ensemble des requêtes mais le mécanisme juridique de mise en œuvre du Patriot Act est devenu si banal que chaque compagnie s’est dotée d’une équipe d’employés ne s’occupant que de la gestion du flot de ces demandes.

Ainsi, la collaboration mise en place entre la communauté du renseignement et les grandes entreprises commerciales de sciences et technologies a été très largement prospère. Quand les agences en charge de la sécurité nationale ont besoin d’identifier et de traquer des individus ou des groupes d’individus, elles savent vers qui se tourner – et ne se gênent pas pour le faire. C’était le but recherché depuis le début. But atteint peut-être au delà de toutes les espérances initiales.

Source : Quartz, Jeff Nesbit, 08-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source : Les-crises.fr

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