Malgré l’avènement récent de nouveaux médias, portés par Internet, la télévision reste encore aujourd’hui la reine des salons. Inventé en 1926, puis porté aux nues comme un symbole du confort moderne lors des Trente Glorieuses, le petit écran occupe une grande partie de nos vies. Pourtant, après des décennies de consommation généralisée de contenu télévisuel, les nombreuses tares de ce mythique appareil se confirment.
Cette star, le petit écran
On l’a dite condamnée par l’invention d’Internet, enterrée par le développement de la vidéo à la demande (VOD), mais la télévision fait de la résistance. En 2014, malgré une nette tendance au recul, la consommation moyenne de télévision en France était de 3h41 par jour (avec une croissance de la part occupée par les contenus en différé, ou « replay »). Un rapide calcul permet de convertir de chiffre en environ 12 ans passés devant la télévision dans une vie de 80 ans — même si, de toute évidence, les 3h41 ne sont pas toujours activement passées à regarder l’écran. « L’étrange lucarne n’est pas près de s’éteindre », remarque poétiquement Le Monde dans un baromètre consacré à la question.
Pendant toutes ces années occupées à trôner dans les salons de l’essentiel de la population (en 2007, on comptait en moyenne 1,8 téléviseur par foyer en France), la télévision a été une aubaine pour tous les communicants (qu’ils soient politiques ou commerciaux) ; elle a donc aussi fait l’objet d’études approfondies par les inquiets du pouvoir qu’elle représentait. Instinctivement, la lumière hypnotique du téléviseur et le flux continu d’informations qu’il véhicule a en effet de quoi inquiéter.
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