Alors que les chancelleries européennes redoublent d’efforts pour prolonger les conflits à tout prix, Donald Trump trace une voie radicalement opposée : imposer la paix là où l’Empire préfère la guerre. Sa méthode est brutale, directe, déroutante. En Ukraine, il veut figer le conflit, forcer la diplomatie, mettre fin à l’hémorragie. À Gaza, il joue la carte du désescalade, même au risque de heurter l’orthodoxie pro-israélienne. Et face à l’Iran, il préfère la négociation secrète à la provocation publique. Le tout en contournant les structures traditionnelles du pouvoir américain, qu’il juge gangrenées par l’idéologie néoconservatrice.
Ce virage inquiète. À Washington, l’État profond s’agite. En Europe, les dirigeants paniquent à l’idée d’un monde sans guerre pour maintenir leur légitimité. Le retour de Trump agit comme un révélateur : l’ordre atlantiste est en bout de course, et ses piliers vacillent. Plus qu’un changement de politique étrangère, c’est un basculement civilisationnel qui s’annonce. La paix n’est plus une finalité, mais un affront pour ceux qui tirent profit du chaos. Tandis que les peuples cherchent à retrouver leur souveraineté, les élites s’accrochent à leurs récits pour ne pas sombrer.
Ce n’est plus une question de géopolitique, mais un choix de société : guerre ou enracinement, chaos ou civilisation.
Et si les lignes étaient déjà en train de bouger dans l’ombre ?
Finn Andreen, Philippe Murer et Éric Denécé vous révèlent les dessous de ce bouleversement stratégique aux côtés de Nicolas Stoquer, en direct dans La Matinale sur Géopolitique Profonde.