Je compati sincèrement à la tragique perte de cette jeune fille pour l’ensemble de notre société, mais, justement, la question du suicide de nos jeunes scolarisés nous y faisons face depuis déjà un bon moment et, si ce cas ne peut servir de précédent en tant que tel, il est de nature à revêtir une importance qui ne saurait plus être méconnue par nous tous, à savoir que quand les plus faibles d’entre-nous n’ont plus un autre point de vue sur notre société que celui de s’en extraire en portant atteinte à leur propre existence, les causes qui amènent ces gestes extrêmes, sont moins de la responsabilité des camarades harceleuses de cette regrettée jeune fille, que de la nôtre à tous, car nous avons laissé s’installer dans notre société une sève acre qui caractérise l’humeur collective, la vulgarité des mauvais sentiments généralisés à l’égard des autres.

Notre pays moins que quiconque devrait être victime de ces situations répétitives qui demeurent non-combattues car il est fondé sur les bases de la charité chrétienne, cette vertu qui agrandissait les Hommes tant qu’ils restaient impliqués dans ce Mystère qui dépasse la raison.

Ça n’est pas de dire que aurions dû rester une société bigote plutôt que laïque au sens littéral du terme, soit ni ecclésiastique, ni religieuse, ce qui ne veut absolument pas dire sans foi, mais ouverte à l’esprit charitable, aimer son prochain à ne pas vouloir lui faire du mal pour satisfaire ses plus infectes pulsions, là encore, ce qui ne veut pas dire demeurer volontairement inapte à exploiter les moyens qui rendent justice.

Lorsque la misère intellectuelle s’est abattue sur notre pays à travers toutes sortes de programmes télévisés, soi-disant culturels, prétendument comiques, progressistes à l’extrême, éducatifs à rebours, à produire des spectacles grand-public où se moquer de l’autre constituait le programme de détente de la fin de journée, celles et ceux qui ont voulu nous faire réagir en attirant notre attention sur cette dérive, ont été qualifiés d’extrémistes, par ceux-là mêmes qui aujourd’hui sont dans l’impuissance face aux résultats du phénomène qu’ils ont créé.

Je vomi constamment ce clergé régulier qui a renoncé de lui-même à son ministère sacré de soulager les malheureux quels que soient les risques pour lui, la Providence n’est pas de consacrer ses efforts à aider à l’instauration de l’anormalité, c’est une faillite.
Soulager les misères qui galopent au sein de la société c’est répandre les bienfaits sur l’ensemble des personnes de ladite société afin de mettre en sécurité tout le peuple, allonger une main que l’on donne envie de saisir, jamais de satisfaire les désirs, du failli.

Nous parcourons la route de cette vie à une vitesse folle et, nos barrières de sécurité festoient avec les causes accidentelles qui nous menacent sur le bas-côté de cette route, comment ne pas les réprouver ?

Nous sommes un peuple charitable qui donnons tout et ne recevons jamais rien, parce que l’organisation sociétale dans ce pays veut que que le mal se trouve uni au bien par bien des compromissions, tant que cette réalité échappera à notre intelligence collective, nous pourrons punir autant que nous voudrons, devenir aussi procéduriers que nous voudrons envers celles et ceux tombés en disgrâce à nos yeux d’avoir mal agi, cela ne changera rien, nous demeurerons tous ensemble toujours coupables des faits, collectivement, pour ne pas nous attaquer aux vraies responsabilités.