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La candidate démocrate à la Maison-Blanche accumule une jolie fortune depuis plusieurs années en donnant des discours rémunérés en moyenne 225.000 dollars par de grandes entreprises. Ironie du sort, Donald Trump, lui, doit 300 millions de dollars à la banque allemande.

La parole de Hillary Clinton est d’or. La candidate démocrate à la Maison-Blanche accumule une jolie fortune depuis plusieurs années en donnant des discours rémunérés en moyenne 225.000 dollars par de grandes entreprises. Le Parti républicain saute sur l’occasion de la tempête qui frappe Deutsche Bank pour rappeler que de 2012 à 2014, «Hillary» a donné deux discours devant des parterres de clients de la banque allemande. Son époux a fait de même. Leur compte en banque commun s’en est trouvé crédité au total de 955.000 dollars.

L’épisode devient plus embarrassant à la lumière de l’amende que le Département de la justice envisage aujourd’hui d’imposer à Deutsche Bank pour avoir vendu des obligations gagées sur créances immobilières douteuses (subprimes) de 2005 à 2007. La banque allemande serait proche d’un accord avec les autorités américaines, ce vendredi, pour solder le litige en payant 5,4 milliards de dollars, alors que le ministère américain de la Justice lui a demandé 14 milliards de dollars.

L’ancienne secrétaire d’État qui fait campagne en affirmant incarner l’Américain «moyen» victime des abus de Wall Street, savait déjà en 2012 que Deutsche Bank figurait sur la liste des grands établissements susceptibles d’être sanctionnés par la justice de son pays qui l’accuse d’avoir contribué à la crise financière et ruiné des millions d’épargnants et de petits propriétaires. On rappellera que Bank of America, parmi d’autres, a dû payer près de 17 milliards de dollars pour solder ses agissements dans le secteur sulfureux des «subprimes». Goldman Sachs, autre géant de Wall Street onni par la gauche américaine et une bonne partie de la droite aussi, a pour sa part dû s’acquitter de plus de 5 milliards de dollars de sanctions pour le même genre d’opérations. Or il se trouve qu’en 2013, juste après avoir quitté le Département d’État, Hillary Clinton a été recrutée par Goldman Sachs pour faire trois discours, empochant ainsi 675.000 dollars. Il s’agit bien de rémunérations directes de l’ancienne sénatrice de New York, et non pas de donations à la Fondation Clinton.

Au total, au cours de ces dernières années, Hillary Clinton a gagné 2, 9 millions de dollars en s’exprimant devant les clients de grandes banques. L’UBS, Morgan Stanley, Bank of America, Fidelity Investments et le fonds privé d’investissement Apollo Management Holdings en font partie. Ces établissements aiment impressionner leurs clients en leur offrant l’opportunité d’écouter les puissants de ce monde, loins des micros et caméras des médias. C’est là d’ailleurs une autre chose que l’on reproche à la «championne de la classe moyenne»: le texte de ses discours privés n’est jamais rendu public. Qu’a-t-elle pu leur dire qui vale autant? On pourrait se poser la même question à propos d’autres personnalités politiques, démocrates ou républicaines, qui s’enrichissent également sur le «circuit des speeches», mais dans de moindres proportions.

Trump, débiteur de Deutsche Bank

Plus que des remarques percutantes ou des prédictions avisées, ce que les grands groupes attendent de ces «prestations» est la garantie implicite d’un accès à venir en cas de besoin. Hillary Clinton et son époux connaissent toutes les personnalités qui comptent, au sein de l’administration comme dans le secteur privé. Un coup de téléphone bien placé, au bon moment, peut rendre de grands services. Certains y voient une forme de corruption. La loi américaine ne l’interdit pas. Quoi qu’il en soit pour l’année 2015, Bill et Hillary Clinton ont déclaré 10, 6 millions de dollars de revenus au fisc fédéral, contre 28 millions l’année précédente. Leurs revenus issus de discours ont atteint l’an dernier 6, 7 millions de dollars, contre 20 millions en 2014.

Ironie du sort, Donald Trump jusqu’à présent plutôt habitué à donner de l’argent aux politiques pour s’assurer leur amitié, figure parmi les débiteurs de Deutsche Bank à hauteur de près de 300 millions de dollars. Le montant représente près de la moitié des dettes du promoteur immobilier new-yorkais, selon l’agence Bloomberg. La relation entre Trump et Deutsche Bank remonte à 1999, lorsque l’établissement de Francfort a racheté Bankers Trust, institution qui avait renégocié les dettes des sociétés de casino du flamboyant homme d’affaires lorsqu’elles sont tombées en faillite.

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