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Grèce : le plan fou et inhumain de l’UE

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Je suis curieux de voir le jugement de l’histoire sur les politiques menées en Grèce depuis 2010, quand nous serons sortis de ces plans inhumains, qui ont provoqué un effondrement des salaires de 35% et de retraites de 45% en 6 ans ! Pire, les euro-tyrans viennent de publier des notes promettant l’austérité jusqu’en 2060 pour justifier qu’il n’y aurait pas besoin d’allègement de la dette  !

L’austérité à vie des bourreaux eurocrates
Il faut quand même un sacré culot aux eurocrates pour oser faire des prévisions économiques sur la Grèce portant jusqu’à 2060. Depuis 7 ans, la seule chose qu’ils démontrent, outre une inhumanité quasi-criminelle, c’est leur totale incapacité à prévoir ce qui va se passer. Le graphique de The Economist montre cruellement à quel point les prévisions des plans européens ont toujours été largement infirmées par la réalité, comme la plupart des alternatifs l’avaient bien anticipé, au contraire. Bref, depuis le début, ce sont les têtes d’œuf tortionnaires de Bruxelles qui sont incpables de comprendre ce qui se passe, et après avoir été incapables de prévoir à 5 ans, voilà qu’ils se permettent de prévoir à 40 ans  !
Le problème est que ces nouvelles prévisions foireuses ont un sinistre objectif : démontrer qu’il n’y aurait pas besoin d’allègement de la dette de la Grèce et que le pays pourrait s’en tirer à condition de maintenir un fort excédent budgétaire primaire pour des décennies, contrairement à ce que pense le FMI  ! Les technocrates du MES se révèlent encore plus inhumains que les autres technocrates de ces grandes institutions… Ils ont produit deux scénarios : le A, où la Grèce maintient un excédent primaire (avant paiement des intérêts), de 3,5% du PIB jusqu’en 2032, et de 3% jusqu’en 2038, et le B, où il descendrait graduellement à 2% en 2035 puis 1,5% en 2048, assurant une moyenne de 2,2%.
Dans tous les cas, le MES propose un allongement de la maturité des dettes (jusqu’en 2080…) et diverses mesures techniques. Avec 1,3% de croissance, le scénario A, aussi irréaliste qu’inhumain, permettrait à la Grèce de faire passer sa dette de 180% du PIB à 65% en 2060. Mais, « le FMI croit qu’une telle croissance et de telles prévisions d’excédent primaire sont irréalistes » et le scénario B, construit sur les hypothèses du Fonds, avec une croissance de 1% par an, aboutirait à une dette de 226% du PIB en 2060  ! Pire, il faudrait également recapitaliser les banques grecques, imposant des besoins de financement bien plus importants que les plafonds prévus dans les accords européens.
De telles propositions sont révoltantes à plus d’un titre. D’abord, comment croire que l’économie de la Grèce pourrait croître avec un excédent primaire de 3% du PIB par an, qui signifie que l’action publique aurait un effet puissamment récessioniste, si on en croit les théories du multiplicateur budgétaire admises par le FMI  ? L’insuffisante mais réelle légère amélioration actuelle de la situation en Grèce n’a été rendu possible que par la conjonction de quatre puissants facteurs qui ne se reproduiront pas ensemble de sitôt (forte baisse de l’euro, des taux, du prix du pétrole, et terrorisme islamiste poussant les touristes en Grèce). Il est illusoire de penser que cela pourrait se reproduite à l’avenir.
Cette proposition est également révoltante d’un point de vue social car il est bien évident que cette politique aurait des conséquences funestes sur les politiques publiques du pays, mettant encore et toujours sous pression une population déjà lourdement affectée par les politiques menées depuis 7 ans et réduite à une forme d’esclavage économique pour des décennies. Enfin, cette proposition est totalement révoltante d’un point de vue démocratique tant elle suppose, pour être appliquée, une mise sous camisole serrée du pays, dont les dirigeants ne seraient que les exécuteurs des plans conçus par leurs créanciers, sans la moindre marge de manœuvre, comme Tsipras le montre depuis 2 ans.

Même s’il ne faut pas renoncer à faire preuve de pédagogie, et poursuivre le travail de décryptage sur le cas de la Grèce, il y a de quoi se demander s’il ne faudrait pas être révolutionnaire en Grèce tant les dirigeants actuels ont trahi leurs promesses électorales, soumettant leur pays à l’horreur européenne.
Sourceagoravox

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