Emmanuel Macron ne se contente plus de flirter avec les symboles : il les épouse. En se rendant au Grand Orient de France pour un discours sur la laïcité, le président confirme l’intégration profonde de la République dans le moule maçonnique. Ce choix de lieu n’est pas anodin : il consacre un pouvoir idéologique forgé bien en amont des urnes. Là où se décident les dogmes de la modernité républicaine, Macron vient affirmer son adhésion sans équivoque.
Depuis la Révolution, les loges façonnent en coulisses le visage d’un État qui ne se contente plus de neutralité religieuse, mais impose une vision radicalement sécularisée de l’homme, de la société, de la vérité. Ce discours n’est pas une prise de parole comme une autre. Il s’inscrit dans une continuité historique où l’invisible gouverne le visible, et où l’autorité spirituelle se voit méthodiquement évincée.
Les loges ne sont pas des clubs de réflexion : elles sont des organes d’influence, de sélection, et de verrouillage idéologique. Loin de promouvoir la diversité, elles imposent un modèle unique, compatible seulement avec leur propre grille de lecture du monde. Le passage de Macron sous les voûtes du Grand Orient n’est ni une curiosité, ni une coïncidence. C’est un acte d’alignement total.
Ce que Macron vient valider n’est pas un discours : c’est un ordre. Et ceux qui l’écoutent depuis les colonnes savent parfaitement ce que cela signifie.
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