Facebook veut le faire savoir. Il porte le plus grand intérêt à la France et est prêt à sortir son chéquier pour le démontrer. Lundi 22 janvier, l’entreprise de Mark Zuckerberg annonce un investissement de dix millions d’euros pour développer la recherche sur l’intelligence artificielle (IA) dans l’Hexagone. Le groupe souhaite ainsi amplifier un mouvement débuté en juin 2015, date de l’implantation à Paris de son centre de recherches européen consacré à l’IA – le premier installé hors du territoire américain.
Le premier bénéficiaire de cette manne sera le laboratoire parisien de Facebook, dont les équipes de chercheurs et d’ingénieurs sont appelées à doubler, pour atteindre un effectif d’une soixantaine de personnes d’ici à 2022. Dans le même temps, le nombre de doctorants travaillant en son sein va tripler, pour passer à une quarantaine.
Mais l’initiative du groupe américain doit bénéficier plus largement aux acteurs de l’IA du pays. Elle va notamment permettre de financer dix serveurs mis à disposition d’organismes de recherche et de start-up. Le groupe va aussi abonder un fonds pour la collecte de données ouvertes. Il s’agit là de deux conditions essentielles pour développer des intelligences artificielles : des machines puissantes pour faire tourner des algorithmes complexes – et dont le coût n’est pas à la portée de toutes les structures – et des bases de données étoffées pour les exercer.
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