La Roumanie est en pleine tempête politique. Une rencontre secrète entre l’ambassadeur de France et le juge ayant interdit la candidature de Călin Georgescu a mis le feu aux poudres. Le peuple gronde, persuadé que cette élection présidentielle de 2025 est manipulée par des forces étrangères. L’argument officiel d’une influence russe sur sa campagne ne convainc pas : pour beaucoup, il s’agit d’une manœuvre visant à éliminer un candidat souverainiste critique envers l’OTAN et l’UE.
Les manifestations s’intensifient dans tout le pays. À Bucarest, les slogans « Nous voulons des élections libres » résonnent comme un cri de défiance envers une élite politique perçue comme soumise aux diktats occidentaux. Cette crise dépasse largement la Roumanie : elle révèle une stratégie plus large de l’Union européenne pour contrôler les scrutins et éviter l’émergence de dirigeants opposés à l’alignement atlantiste. Après la Hongrie et la Pologne, la Roumanie devient un laboratoire d’ingénierie électorale.
L’implication française dans cette affaire n’est pas anodine. Paris voit en Bucarest un avant-poste stratégique face à la Russie, et un président trop indépendant pourrait remettre en question la présence militaire et l’influence de l’OTAN dans la région. Mais cette ingérence pourrait avoir un effet inverse : la colère populaire prend de l’ampleur, et la contestation risque de se transformer en soulèvement incontrôlable.
Jusqu’où ira cette révolte ? La Roumanie est-elle le premier domino d’un effondrement du contrôle électoral européen ?
Nicolas Stoquer vous attend nombreux, en direct sur Géopolitique Profonde.