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« Effondrement de la croissance en zone euro qui tend vers 0! » L’édito de Charles SANNAT

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Charles Sannat
Charles Sannathttp://www.insolentiae.com/
Je suis diplômé de l’Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques. J’ai commencé ma carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran – Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance et j’ai rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d’affaires. En 2012 j’ai intégré la société Aucoffre.com comme directeur des études économiques et créé le Contrarien Matin un site de « décryptage quotidien, sans concession, humoristique et sarcastique de l’actualité économique ». En septembre 2015 je quitte mes fonctions au sein de la société Aucoffre.com pour fonder le site Insolentiae.com et se consacrer pleinement à ce nouveau projet éditorial.

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Les derniers chiffres macro-économiques sont mauvais, et ils le sont encore plus pour la zone euro qui connait un énorme trou d’air de croissance alors que les taux d’intérêt sont déjà au plus bas.

Souvenez-vous, il y a encore quelques semaines la BCE, la banque centrale européenne annonçait qu’elle allait monter les taux directeurs, vraisemblablement d’ici la fin de l’année 2019 pour « normaliser » sa politique monétaire.

Normal… officiellement, nous vivons une « reprise » économique.

Officiellement, nous sommes en « croissance » économique.

Officieusement rien n’est plus faux puisque ce semblant de croissance est obtenu uniquement à partir de création monétaire correspondant à la création de nouvelles dettes avec de surcroît une déperdition importante.

En gros et en moyenne lorsque la BCE ou les Etats émettent 2 euros, la croissance du PIB n’est que de 1 euro.

Certains se demanderont logiquement où passe l’euro manquant. Bonne question et réponse peu aisée. Disons que ce qui ne se retrouve pas en croissance de PIB se retrouve en épargne, en bulle spéculative comme celle des actions ou des obligations, et que cela, généralement, se termine dans la sphère financière au sens large.

Sans dynamique de croissance économique saine, il est peu envisageable d’augmenter significativement les taux.

Le mensonge est en train de prendre fin.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que le grand mensonge est en train de prendre fin sous vos yeux. Les autorités monétaires et économiques sont en train d’admettre à demi-mots, qu’elles ne peuvent tout simplement pas normaliser la politique monétaire.

J’aime beaucoup ce titre, « la BCE sort l’artillerie lourde ». Nous en sommes loin, rassurez-vous. La BCE va juste permettre aux banques qui vacillent (encore et encore) de se renflouer avant que le système n’explose. Il n’y a là rien de lourd, mais désormais que de « l’habituel ».

Personne ne peut souhaiter véritablement l’effondrement du système, alors nous enchaînons expédients sur expédients et cette nouvelle injection de TLTRO menée par la BCE pour « sauver » les banques, n’arrive pas à n’importe quel moment. Je vous laisse découvrir les dernières rumeurs concernant une fusion entre la Deutsche Bank et la Commerzbank.

La BCE va « camoufler » le sauvetage du système bancaire allemand dans cette nouvelle opération dite de TLTRO. Les banques allemandes seront sauvées grâce à l’argent de la BCE, et les taux resteront bas pour tous les autres pays de la zone euro c’est-à-dire proche de zéro voire négatifs pour rendre tout cela acceptable par chacun.

L’argent gratuit va couler à flot, et il va certainement falloir augmenter le « flux » entrant pour maintenir une illusion de croissance économique et de solvabilité des acteurs.

Si la croissance économique continue sa chute malgré les injections monétaires actuelles, malgré les taux bas, malgré les refinancements bancaires quasi-gratuit, la BCE risque de se retrouver réellement obliger de sortir l’artillerie lourde qui consisterait tout simplement à laisser les Etats augmenter les déficits budgétaires pour injecter plus dans les économies nationales sous forme par exemple de plans de grands travaux, et c’est la BCE qui rachèterait toutes ces nouvelles « dettes d’Etats » (insolvables).

Après 10 ans de politique non conventionnelle, force est de constater que plus rien ne fonctionne, qu’il n’y a pas de croissance et que la déflation menace à nouveau au moindre relâchement du traitement de cheval infligé par le docteur BCE.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

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