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«Certaines unités sont au bord de la fracture», alerte le syndicaliste Gregory Joron. Le 12 septembre, 1 000 CRS devant assurer la sécurité des manifestations se sont fait porter pâle. Une façon pour eux de réagir à des réformes qui les affectent.

Les CRS sont d’ordinaire partie intégrante du paysage des manifestations. Pourtant le 12 septembre, bon nombre de CRS étaient aux abonnés absents pour ce jour d’action sociale massive contre la réforme du code du travail, qui a vu 500 000 manifestants selon les syndicats, 223 000 selon la police, battre le pavé en France. Si les médias ont mentionné le nombre de 420 CRS en congé maladie, ils étaient bien plus nombreux selon Johann Cavallero, le délégué national CRS du syndicat Alliance, qui a répondu à RT France. 1 000 d’entre eux avaient en effet posé un congé maladie ce jour-là ou se sont déclarés «en consultation», c’est-à-dire en visite chez le médecin. «Sur 36 compagnies, 9 ont fait défaut. Mais il n’y a pas eu de défaillance sur le terrain» a-t-il précisé.

En cause, des revendications sur leurs conditions de travail et une mesure prise cet été en catimini par le gouvernement. Mais comment protester lorsque, comme d’autres professions telles que les militaires ou les agents du service pénitentiaire d’insertion et de probation, on est interdit de droit de grève ? «Ne pas l’avoir rend les choses très compliquées, c’est difficile de porter un mouvement social», poursuit Johann Cavallero qui ajoute : «Outre l’arrêt maladie, les CRS peuvent manifester, mais sur leur temps de repos, lancer une campagne d’affichage, ou tout simplement cesser de verbaliser.»

Une réforme qui les touche au cœur
A l’origine de la colère, une situation de crise qui perdure. Manque de véhicules, certains affichant 300 000 kilomètres au compteur, manque de matériel, suremploi, les CRS sont au bord de l’implosion. «Le premier point de l’urgence absolue reste les effectifs», alerte Grégory Joron, délégué national du secteur CRS à Unité SGP police FO, qui s’est confié à RT France. «Les collègues sont de plus en plus et de mieux en mieux formés, dans le cadre des efforts que nécessite la lutte contre le terrorisme. Ils sont très conscients de leurs efforts, de leur dévouement, mais pour pouvoir travailler en sécurité, il faut du monde ! L’organisation actuelle remet en cause le système de maintien de l’ordre», ajoute-t-il. Un autre sujet irrite les CRS, selon Johann Cavallero : «La directive européenne qui indique qu’il faut 11h entre deux vacations n’est pas appliquée.»

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