La France, cette merveilleuse terre de contrastes et d’absurdités économiques, nous gratifie encore une fois de nouvelles statistiques qui devraient figurer dans le Guinness des records de la perplexité. Alors que notre président assure fièrement que les dépenses publiques n’ont pas dérapé, les chiffres de l’INSEE semblent vouloir lui tirer la langue.
Revenons un peu en arrière. Le mois d’avril nous donnait une lueur d’espoir avec des indicateurs économiques qui semblaient enfin franchir la barre fatidique des 50 (indice PMI), signe de croissance. Mais mai a décidé de nous ramener à la dure réalité : la France, seule parmi les grandes économies, replonge dans la contraction. Pas besoin de jouer les devins pour comprendre que la récession pointe le bout de son nez, malgré l’optimisme olympique ambiant.
Les Jeux Olympiques ! L’espoir ultime de relancer la machine économique française. Pourtant, au lieu de booster notre PIB, ces jeux ressemblent de plus en plus à une opération de charme pour endetter un peu plus le pays. Initialement estimés à 6 à 8 milliards d’euros, les coûts ont miraculeusement doublé pour atteindre 12 milliards. Qui paie la différence ? Nous, bien sûr. Les contribuables fidèles qui se serrent la ceinture en attendant des retombées économiques qui, spoiler alert, ne viendront pas.
Les prévisions optimistes nous promettent des milliards de gains touristiques grâce aux JO. Pourtant, Paris en août est déjà un nid de touristes, JO ou pas. Donc, à moins d’un miracle divin, ces Jeux Olympiques ne seront rien d’autre qu’un gouffre financier supplémentaire.
Mais ne vous inquiétez pas, nos dépenses publiques ne dérapent pas, selon notre cher président. C’est marrant comme la réalité a un sens de l’humour bien à elle. De 2019 à 2023, les dépenses de l’État ont augmenté de 23,6 %, atteignant 598 milliards d’euros. La dépense publique totale, toutes administrations confondues, a grimpé de 19,4 %, soit 261,3 milliards de plus. En proportion du PIB, cela se traduit par une augmentation, même après ajustement pour l’inflation. Mais non, aucun dérapage, juste une petite glissade contrôlée.
Et que dire de notre dette publique, ce joyau national ? Les charges d’intérêts flambent, atteignant plus de 50 milliards d’euros par an et projetées à 75 milliards d’ici 2027. Un détail sans importance, n’est-ce pas ? Après tout, on aime bien jeter de l’argent par les fenêtres. Pensez à ce que nous aurions pu accomplir avec ces sommes : des hôpitaux, des écoles, des infrastructures innovantes. Au lieu de cela, nous alimentons le monstre de la dette.
Alors, chers compatriotes, préparez-vous pour les prochains épisodes de cette comédie tragique. Plus de taxes, moins de services, et une récession qui frappe à la porte (que je pense être déjà présente mais caché).
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