L’ambiance des réseaux sociaux, ce miroir déformant de nos sociétés, où l’air semble s’alourdir d’une déprime diffuse. Mais pourquoi cette morosité ambiante, vous demandez-vous en scrollant négligemment ? Ah, mes amis, plongeons dans les abîmes ironiques de notre époque, où le silence assourdissant sur l’économie n’est pas un accident, mais plutôt un art subtil du déni collectif.
Vous voyez, parler de l’économie, c’est comme évoquer le monstre sous le lit dans une soirée pyjama. Tout le monde sait qu’il est là, mais si on en parle trop, on passe pour le rabat-joie de service, l’oiseau de mauvais augure qui prédit l’apocalypse financière. Alors, que fait-on ? On balaye les problèmes sous le tapis avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Après tout, pourquoi s’alarmer d’une inflation galopante ou d’une dette abyssale quand on peut se perdre dans le labyrinthe sans fin des divertissements ?
Et c’est là que le tour de magie opère, mesdames et messieurs ! Pendant que vous vous morfondiez sur l’absence de nouvelles croustillantes sur l’économie, nos chers médias, tel un magicien distrayant son public, sortent de leur chapeau un sujet bien plus… divertissant. La pédocriminalité, par exemple. Rien de tel pour détourner l’attention que de vous faire vivre par procuration les tragédies d’autrui, vous immergeant ainsi dans une marée de révolte morale et d’indignation.
Ah, quelle stratégie ingénieuse ! Pendant que vous vous noyez dans une mer d’anxiété pour des drames qui, bien que tragiques, n’affectent pas directement votre quotidien, le grand spectacle de l’économie continue, hors de vue, hors d’esprit. Le génie de cette diversion est tel que vous vous retrouvez à débattre avec ferveur de sujets moralement révoltants, pendant que votre portefeuille se vide en silence, comme si de rien n’était.
Ainsi, la prochaine fois que vous ressentirez cette petite déprime ambiante sur les réseaux, souvenez-vous que c’est peut-être parce que le spectacle doit continuer. Et vous, chers spectateurs, êtes invités à regarder ailleurs, pendant que les vrais drames économiques se jouent en coulisse. Après tout, dans le grand théâtre du monde, mieux vaut être distrait par une tragédie secondaire que de faire face à l’apocalypse économique en première loge, n’est-ce pas ?
Et toi quelle est ton hypothèse ?