Face à la crise du coronavirus, le gouvernement va-t-il se résoudre à sacrifier quelques dizaines de milliers voire quelques centaines de milliers de Français ? L’hypothèse n’est pas aussi insensée que certains pourraient le croire.
En effet, les mesures de confinement annoncées lundi 16 mars par Emmanuel Macron posent question. Parce qu’elles semblent trop… modérées. Modérées, car les transports publics fonctionneront, et chacun pourra se rendre sur son lieu de travail s’il n’est pas en mesure de travailler de chez lui. Là où certains craignaient une mise en quarantaine du Grand Est et de l’Ile de France, un couvre-feu, ou des mesures similaires à celles appliquées dans la région chinoise d’Hubei, où se trouve la désormais tristement célèbre ville de Wuhan. Des mesures qui suggèrent que le gouvernement pourrait faire, sans le dire, le choix de la stratégie dite de l’”immunité de groupe”.
L’immunité de groupe, c’est quoi ? Le principe est simple : si une fraction suffisante de la population contracte la maladie et devient immunisée, cela empêcherait la propagation d’une nouvelle épidémie dans le futur. Mais laisser l’épidémie contaminer une grande partie de la population dans un premier temps, plutôt que de l’endiguer, provoquera inéluctablement un grand nombre de décès. Peut-être même plusieurs dizaines de milliers, rien qu’en France.