Calme-toi Manu, les plans de relance NE marchent PAS… Et celui-là pas plus que les autres

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Mon cher lecteur,

L’échec était annoncé, il est arrivé et la pseudo-colère présidentielle en est d’autant plus factice.

Hier,  Emmanuel Macron a échoué à faire accepter « son » grand pan de relance européen de 500 milliards d’euros. Les pays « frugaux », Danemark, Autriche, Pays-Bas et Suède, refusent d’aller au-delà de 350 milliards et Paris refuse moins de 400 milliards.

Alors Emmanuel « tape du poing sur la table », il « sort de ses gonds » et fait des tours sur lui-même selon les éléments de langage envoyés par l’Élysée à tous les médias : C’est du théâtre, il faut faire croire que l’inévitable ne l’était pas tant.

Mais la colère présidentielle n’est plus jupitérienne depuis longtemps, Emmanuel est Arpagon aux petits poings serrés qui sautille de rage et reste seul et sans influence lorgnant toujours plus sur sa cassette… Et sa cassette, son trésor à lui, c’est votre épargne.

Tout l’argent qu’il exige sortira in fine de votre poche (CLIQUEZ ici pour découvrir le mécanisme vicieux de confiscation de votre épargne).

La méthode est désormais éculée et seule une presse aux ordres baisse pudiquement les yeux devant la sempiternelle ritournelle de Macron l’Européen qui rate tout.

Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron a échoué sur tout à Bruxelles : travailleurs détachés, taxe GAFA, eurobonds et coronabonds et création d’un ministère européen de l’économie et des finances…

La France n’a plus AUCUN poids en Europe, il faut être aveugle pour ne pas le voir. Ce qui est nouveau, c’est que l’Allemagne elle-même est affaiblie de l’effondrement diplomatique français à Bruxelles.

Sans doute un accord finira-t-il par être trouvé ce soir ou demain.

À l’heure où j’écris ces lignes, on parle de 390 milliards… Qu’importe, il entérinera l’immense victoire des 4 frugaux qui auront réussi à défaire pour la première fois à ma connaissance, le couple franco-allemand jusqu’alors roi bicéphal de la construction européenne. C’est une première mon cher lecteur et elle va fragiliser encore plus les relations franco-allemandes car Berlin sait dorénavant qu’ils ne sont plus assez fort pour nous porter à bout de bras face aux autres pays de l’Union.

Mais pour une fois, qu’importe que Manu aux petits poings serrés ait échoué à sauver l’Europe avec son grand plan de relance… Il est des batailles qu’il vaut mieux perdre avant de les avoir menées : le pauvre, il vient avec une écope pour affronter le nauffrage du Titanic.

Les plans de relance sont largement inefficaces voire contre-productifs. Personne n’a jamais pu prouver que les deux gigantesques New Deal de Roosevelt aient eu le moindre effet économique sur la sortie de la crise de 1929. Ils n’ont même pas évité la guerre aux États-Unis… Et encore moins en Allemagne qui avait pourtant bénéficié d’un Marshall avant l’heure, dès 1924, avec les plans Dawes et Young qui mirent la finance et l’industrie américaines au service du redressement de l’Allemagne.

Plus récemment, tous les plans des Sarkozy, Hollande et désormais Macron ont tous échoué à « augmenter le pouvoir d’achat des Français », « inverser la courbe du chômage », ou « inventer un nouveau modèle de croissance et de nouvelles protections ».

Bien sûr, cela me chagrine et j’aurais de beaucoup préféré que plans de relance et activisme public soient des stratégies efficaces pour sortir des crises : cela serait bien plus simple pour tout le monde. Mais la réalité est une teigne qui jamais ne se soumet à nos désirs et fantasmes.

Une raison fondamentale explique l’inefficacité fondamentale des plans de relance après 1929 et après 2008 et à nouveau aujourd’hui :

Ces plans de relance sont des réponses économiques à des crises essentiellement financières.

Aujourd’hui encore, aussi paradoxal que cela semble, la crise dans laquelle nous nous enfonçons est financière bien plus qu’économique et le virus n’aura été que le révélateur d’un mal bien plus profond. N’oubliez pas qu’aujourd’hui comme en 2008 ou en 1929, nous ne manquons de rien. Ici point de disette ou de pénurie de logement ni de biens.  Le problème est ailleurs : nous échouons à nous répartir convenablement nos tâches et nos richesses.

Or ces plans de relance font peser sur nous-mêmes le poids de la dette nécessaire à leur exécution tandis qu’ils sauvent et renflouent, en premier, une toute petite élite affairiste de haute bourgeoisie complètement défaillante et destructrice.

Encore aujourd’hui en sauvant des groupes comme FNAC-DARTY, nous nous substituons à des gens comme le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, premier actionnaire du groupe (CLIQUEZ ICI pour les détails de ce sauvetage de milliardaire avec l’argent public)… Nous DEVONS nous opposer à ces dérives insensées !

Quelle pourrait bien être la justification à un tel sauvetage ? Si Monsieur Kretinsky avec tous ses milliards n’est pas en mesure de gérer convenablement son groupe, peut-être quelqu’un d’autre le ferait-il mieux que lui et si personne ne se présente alors nationnalisons FNAC-DARTY, cela ne coûtera pas plus cher à l’État et au moins, il pourra tirer un bénéfice du redressement du groupe.

Le plan de relance européen promet l’industrialisation dans la durée de ces pratiques injustifiables.

Nous allons ajouter encore de la dette, encore des problèmes en cherchant désespérément une croissance impossible à notre époque de population vieillissante et de modération énergétique (qu’elle soit voulue ou forcée). Mais la croissance du PIB mon cher lecteur, cela se construit avec de la consommation d’un côté et de l’énergie de l’autre.

Même revu à la baisse, il faut encore compter les plans nationaux et les bonnes oeuvres de la BCE. Les montants injecté sont colossaux : toujours plus de dettes, toujours plus de lendemains meilleurs, de promesses extraordinaires…

Mais peut-être ferions-nous mieux de commencer par liquider toutes les structures obsolètes et défaillantes de nos économies afin de permettre leur régénérescence, il faut commencer par nettoyer et mettre à bas la pourriture avant de reconstruire.

Il n’y aura aucune transition énergétique, aucune refondation de notre contrat social, aucune croissance, aucune production de richesse nouvelle tant que nous n’aurons pas nettoyé et assaini notre système financier et nos structures économiques. Alors, il sera temps de reconstruire.

La tâche est colossale. Il ne manque pas de travail. Nul besoin de grand plan de relance, bien au contraire.

Pourtant nous préferrons nous enfermer dans les douces promesses de lendemains meilleurs. Mais la réalité est une teigne… Nous ne pouvons refuser de liquider éternellement : à défaut, c’est la guerre.

À votre bonne fortune,

Guy de La Fortelle

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  • Collectif (Auteur)

5 Commentaires

  1. « et si personne ne se présente alors nationalisons FNAC-DARTY, cela ne coûtera pas plus cher à l’État et au moins, il pourra tirer un bénéfice du redressement du groupe. » Parce que vous croyez réellement qu’en nationalisant, l’état soit capable de redresser le groupe et de faire des bénéfices, franchement vu le passé des nationalisations, je vous trouve très optimiste ! La croissance et l’augmentation du PIB ne viendra pas de l’état mais du privé par la créativité et la liberté d’entreprendre. Tout ce dont l’état s’occupe est catastrophique, l’épisodes des masques et du gel hydroalcoolique auraient dû vous mettre devant cette évidence !

    • Je suis le premier à trouver que l’État est un très mauvais actionnaire. Mais il faut être réaliste. Prenez le cas de la faillite de General Motors en 2009. Le groupe a été nationnalisé le temps de nettoyer les comptes puis reprivatisé. C’était la moins pire des solutions. Sinon quoi ? On renfloue aveuglément ? On voit le résultat. On laisse le groupe s’effondrer en risquant de perdre l’appareil économique et industriel ? Cela n’a pas de sens. La nationalisation a pour seul but de préserver l’appareil productif vital le temps de passer le coeur de la crise.

      Vous incitez également les détenteurs du capital à mobiliser leurs ressources (plutôt que les nôtres) de peur de se faire nationaliser… C’est très efficace.

  2. Le colérique Manu sait se faire craindre de ses ministres en France !
    Malheureusement , ses colères infantiles ne passent pas face aux autres pays ….
    Il a beau trépigner , taper du point sur la table , il n’impressionne pas les autres chefs d’états !

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