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  1. DU DOCTEUR LOUIS MELENNEC (PARIS). LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE. EXTRAITS : LES CRIMES CONTRE L’HUMANITE COMMIS PAR LA FRANCE.

    Le Livre Bleu a été téléchargé sur la toile plus de 300 000 fois. Il a été lu à l’Elysée et à Matignon. Il a été très largement commenté dans plusieurs pays étrangers, en particulier en Russie. La France ne peut plus nier ses crimes.
    Honte aux négationnistes, dont le devoir impérieux est de dévoiler à tous ces crimes que la France a dissimulés jusqu’à aujourd’hui.

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    LES ARMEES FRANCAISES DE LA LIBERTE EN BRETAGNE : LES NAZIS AVANT LES NAZIS, DAESH AVANT DAESH.

    Des crimes sans nombre sont commis par les soldats français, sur les ordres réitérés de Paris. Les abominations commises dépassent, de loin, par leur caractère monstrueux, celles causées par les nazis en Europe.
    Des hommes sont émasculés ; d’autres sont coupés vivants en morceaux ; d’autres sont jetés dans des fours, dans des brasiers, ou dans des chaudrons d’huile bouillante; la graisse humaine est récupérée pour lubrifier les canons, les roues des charrettes, les fusils. Ceux qui cherchent à s’enfuir, ont les bras et les jambes coupés. On introduit des charges explosives dans le corps des individus, et on y met le feu ; les femmes sont violées en série, si possible collectivement, devant leurs familles; on les embroche avec des fourches, alors qu’elles sont vivantes ; mieux : pour empêcher cette vermine de se reproduire, on éclate avec des fusils leurs organes génitaux… Des femmes enceintes sont écrasées sous des pressoirs. Le ventre d’autres femmes enceintes est ouvert, on y met de l’avoine, et on y fait manger les chevaux. Les enfants sont des proies de choix : on les tue, sans pitié, souvent devant leur mère, parfois en les écrasant, comme des insectes (on rapporte un cas atroce : celui d’un enfant au sein, transpercé par la même baïonnette que sa mère, sous les applaudissements du commandant). La peau des hommes est utilisée comme le cuir des animaux : après dépeçage des « brigands » (ainsi les dénomme-t-on, ce qui économise le temps de toute procédure judiciaire), on tanne, on traite, on se sert du cuir obtenu pour différents usages, notamment pour fabriquer des culottes aux officiers français (le musée Dobrée, à Nantes, a conservé l’une de ces reliques).

    Nantes, métropole économique de la Bretagne, qui fut la capitale politique brillante du Duché, en même temps qu’un centre important de la diplomatie européenne, est particulièrement visée. Les agissements du sinistre Carrier, en Loire Inférieure – département éminemment breton -, sont restés célèbres : outre les traitements ci-dessus, pour gagner en efficacité, on met au point une technique spéciale de noyade, adaptée à la vermine bretonne : on enferme une centaine de malheureux sous le pont d’un bateau, on condamne les sorties, on coule le navire dans la rivière; on perfectionne le procédé : on jette par centaines des habitants, non sans les avoir brutalisés avec une cruauté inhumaine, dans des barges qui s’ouvrent par le fond ; la méthode est rapide, le bateau est récupéré intact, et sert à d’autres exercices ; des hommes et des femmes sont liés ensemble, avant d’être jetés à l’eau, dans des positions souvent impudiques, le père avec la fille, la mère avec le fils : c’est la technique dite du « mariage révolutionnaire »; des noyades pour enfants sont organisées. La Loire est baptisée « baignoire nationale ». Carrier commente, admiratif : « Ah! La Loire ! Quel beau fleuve révolutionnaire ! ».
    Au total, en Vendée, sur une population de 815 000 habitants, 117 000 sont tués : les éléments du crime de génocide, tels que définis par la Convention de l’ONU de 1948, sont réunis (Golnadel, Sécher et Courtois). L’intention prouvée des révolutionnaires de Paris est bien d’exterminer totalement les populations de l’Ouest.
    En Bretagne, il est malheureusement impossible, pour le moment, d’établir un bilan des disparus, tués, torturés.
    A Nantes, on parle de 4000 à 5000 noyades ; le total des victimes dépasse sûrement plusieurs dizaines de milliers pour tout le pays.
    Voici maintenant qui constitue pour les Bretons de 2008, une révélation effrayante : le génocide des Bretons est programmé par Robespierre, malade mental avéré, dont le nom orne encore de nombreuses rues, places et di- vers lieux (travaux de Reynald Secher, communiqués aux auteurs, aujourd’hui rendus publics). Les Bretons d’aujourd’hui doivent peut-être d’exister grâce à l’exécution de Robespierre.
    Parmi les centaines de phrases prononcées par ces dérangés mentaux, on cite volontiers celle de Carrier : « Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre façon ».
    Et celle du général Westermann, passée à la postérité par l’horreur qu’elle suscite, qui commande les armées à Savenay, en Bretagne, en 1793 :

    « Il n’y a plus de Vendée; elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants Je viens de l’enterrer dans les marais de Savenay. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes, qui n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… Les routes sont semées de cadavres ; il y en a tant qu’en plusieurs points, ils font des pyramides ».

    On est saisi d’incrédulité lorsqu’on apprend que les criminels nazis, que les criminels cambodgiens, n’exprimèrent, lorsqu’ils furent jugés, aucun remord, aucun regret. Ce qui s’est passé sous l’Allemagne nazie s’est passé en Bretagne et en Vendée : les monstres Robespierre, Carrier, Westermann, mis à mort à leur tour dans la folie meurtrière créée par la révolution, n’ont exprimé que le sentiment d’avoir fait leur devoir. Ces réactions incompréhensibles pour les humains « normaux », sont fréquents chez les criminels : à Nuremberg, les nazis essayèrent de sauver leur peau, mais n’exprimèrent aucun regret.

    Tous ces faits sont ignorés en Bretagne, ils sont encore occultés, en 2009, et valent encore à ceux qui les dénoncent des injures. Il y a en Bretagne comme en Vendée, un crime de mémoricide, par la volonté affirmée de la France d’empêcher que la vérité soit dite. Les députés de France doivent d’urgence voter un texte de condamnation sans appel, comme ils l’ont pour les Juifs, les Arméniens, l’esclavage.

    La France a été parmi les moralisateurs pour condamner les crimes Allemands, Turcs, Japonais… Ces pays, même s’il était légitime de les condamner, agiraient sagement en ordonnant à leurs Parlements respectifs d’en faire autant : le pays des droits de l’homme a fait pire que ces pays.

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    LA BRETAGNE EST DÉTRUITE EN TANT QU’ENTITÉ POLITIQUE.

    Civilisation antique, pourvue d’une culture spécifique, avec un sentiment d’appartenance très fort, bien qu’annexée par le royaume de France depuis 1491, bien qu’ayant souffert des rois français, la Bretagne avait réussi, après le règne sanglant de Louis XIV, mort en 1715, à retrouver le droit de s’administrer elle-même, cela jusqu’à 1789 inclusivement. Elle gérait ses finances avec économie ; son opposition acharnée à l’oppression de la Cour de France lui avait permis de maintenir un niveau d’imposition de moitié inférieur à celui appliqué dans le royaume des Français.
    En 1789, divisée en départements, la Bretagne disparaît de la carte politique. Son antique parlement – les « États de Bretagne » – est supprimé. Elle perd tout droit de regard sur la législation appliquée sur son territoire, le droit de voter ses impôts, de gérer ses recettes fiscales et son économie, ainsi que de s’administrer elle-même. Dirigée par les fonctionnaires français chroniquement incompétents, nommés par les ministères centraux, tous les postes importants sont attribués à des Français. Privée de toute initiative, de rien décider par elle-même, elle s’étiole et s’enlise. Elle avait commencé à dépérir à partir du moment ou les bureaux de Colbert et de Louis XIV s’étaient emparés de son économie, l’avait pressurée d’impôts illégaux, avaient saboté son économie en l’empêchant de commercer libre- ment avec ses alliés commerciaux traditionnels, en particulier l’Angleterre. Les gouvernements français du XXème siècle la transforment, par leur incompétence, en Plou kistan occidental de l’Europe. Les préfets jouent à la fois le rôle de courroies de transmission – toutes les décisions sont prises à Paris -, d’espions qui surveillent et dénoncent, et de pères fouettards. Les écoles et le clergé font l’objet d’une surveillance attentive. (Rien n’a changé : aujourd’hui, toutes les fonctions électives (celles de députés et des sénateurs, en particulier), sont « pré-sélectionnées » par les états-majors parisiens, les postes sont distribués par les clans politiques qui se partagent le pouvoir à Paris ; ce système suscite la risée : cette pré-sélection, qui ne tient aucun compte des compétences, est empoisonnée par la soumission quasi-aveugle de tous ceux qui veulent accéder à une fonction politique).

    LA BRETAGNE EST DETRUITE EN TANT QUE NATION.

    Les « révolutionnaires » de Paris ont décrété qu’il n’y a, dans le territoire qu’on va dénommer « l’hexagone », qu’une nation : cette nation est unique …. C’est une création idéologique, entièrement artificielle. Les nations périphériques, plus anciennes que la nation française pour plusieurs d’entre elles, sont niées, néantisées, interdites d’exister : les Basques, les Flamands, les Béarnais, les Corses, les Savoyards. Les Français, par l’effet d’une bouffissure qui se développe à la faveur de l’enseignement du complexe de supériorité qu’on leur inculque dans les écoles, se transforment en nationalistes furieux, imbus d’un sentiment de mépris qui, aujourd’hui, juste retour des choses, fait rire à leurs dépens.
    La Nation bretonne, la plus antique avec celle des Basques, parce qu’elle est la plus puissante de ces nations périphériques qui jouxtent la France, parce qu’elle a été en guerre contre ce pays étranger qu’est le royaume de France pendant plusieurs siècles, parce qu’elle a résisté de toutes ses forces depuis son annexion en 1532 jusqu’à la prétendue révolution de 1789, parce que sa culture la distingue d’une manière irréductible d’avec celle de la France, est particulièrement persécutée, stigmatisée : pour assimiler ce vieux pays, il n’existe qu’un moyen : en détruire toutes les composantes.
    Le pays autoproclamé des droits de l’homme se livre donc sur cette nation, à des actes qui dépassent l’abomination.

    LA LANGUE ET LA CULTURE SONT L’OBJET D’UN ASSASSINAT ORGANISÉ.

    La langue bretonne, très subtile, beaucoup plus ancienne que le français, est non seulement dévalorisée d’une manière outrancière, elle est insultée.
    Ce n’est pas une langue : c’est un jargon, un idiome, un patois, un dialecte corrompu, un baragouin, un charabia, un instrument de dommage et d’erreur. Ceux qui l’utilisent ne parlent pas, ils « patoisent », ils « baragouinent », ils « déblatèrent », ils « parlent vicieusement ».
    Cet idiome est un reste des cavernes de Cro-magnon, une séquelle de la préhistoire, un « dernier reste de la féodalité », un langage de sorciers, une « relique barbare et arriérée d’un autre âge ». Il obscurcit et engourdit la pensée, prolonge l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés, empêche de raisonner, de com- prendre, d’assimiler les idées nouvelles, en particulier les « idéaux » révolutionnaires, la démocratie, la République. C’est, dit Hugo, « une tombe pour la pensée ». Il est, d’ailleurs, à l’oreille, hideux, inélégant, grossier, guttural, imprononçable, et ne peut l’être qu’au prix de grimaces, et de contorsions du visage et du corps. Cette «grande vaincue de l’histoire» (sic), selon les « savants » français qui n’en comprennent pas le premier mot, décrète qu’elle n’a produit aucune poésie, aucune littérature, aucune œuvre littéraire de valeur. Il serait impossible que cela soit, puisqu’il n’y a pas de grammaire bretonne (!). Les prêtres, qui continuent à l’utiliser pour prêcher (c’est la seule langue parlée et comprise dans les diocèses de l’Ouest), sont particulièrement visés. Ils se servent de ce jargon infâme pour maintenir les Bretons dans leurs « superstitions religieuses », pour les asservir, pour faire entrer dans leurs pauvres crânes de demeurés des idées perverses, pour « les fanatiser », pour « chasser des têtes bretonnes les idées de liberté ». etc. Ils deviennent des « sorciers », des « ratichons », des « calotins bretons ensoutanés ».
    Ces insultes se prolongent jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
    Dans l’administration, dans les écoles, la langue antique est péremptoirement interdite. La France met en place un système médiéval de persécutions, digne de l’Inquisition, et de sanctions à l’encontre de tous ceux qui entendent perpétuer la culture qui, jusqu’alors, avait été, pour les lettrés, un sujet de fierté. Des escouades d’instituteurs français sont envoyés dans les écoles bretonnes, avec des directives précises réitérées par les préfets et les sous-préfets : « assassiner la langue bretonne », « éradiquer totalement l’idiome local », (de nombreux textes et directives ministérielles accablantes sont conservés, cette poli- tique étant initiée, surveillée, amplifiée depuis Paris) ; « la corrompre, afin qu’on ne le comprenne plus » (sic), interdire, manu militari au besoin, de parler breton (des gendarmes rendent parfois visites aux parents dans les fermes, pour les intimider), infliger des punitions aussi vexantes que possibles aux enfants, sinon aux parents, qu’on culpabilise chaque fois que cela est jugé nécessaire.
    Les prêtres, curés et religieux, qui prêchent dans la langue nationale bretonne, la seule qui soit comprise, sont privés de leur salaire (la séparation de l’église et de l’État n’intervient qu’en 1905). Dans les écoles, les enfants sont terrorisés. On les montre du doigt, on rit d’eux lorsqu’ils confondent un terme français avec un terme breton ; on les entraîne à se moquer des autres ; on les isole au piquet, on leur donne des coups de règle sur les doigts, des gifles, voire coups de pied ; on les punit lorsqu’on les surprend à parler breton dans la cour ; on accroche à leur cou un objet infamant tel qu’un sabot, une corne de vache, ou tout autre objet ridicule. Dans certaines écoles, fait criminel pour ceux qui s’en sont rendus coupables, on accroche au cou de ces malheureux l’ardoise d’infamie : « Breton = cochon ». (Cette dernière pratique a marqué les esprits, d’une manière définitive, les Bretons ne l’oublieront pas, et ne la pardonneront jamais).
    Une autre ignominie est inventée : la culture de la délation. L’enfant surpris à parler le breton, conserve le « symbole » infamant au cou, jusqu’au moment où il réussit à dénoncer à l’instituteur un autre délinquant. Certains n’osant rentrer chez eux, attendent la nuit, et contournent le village. Les parents, conditionnés, infligent de nouvelles punitions à l’enfant, après le coucher du soleil. Ces faits sont attestés par des témoignages accablants.

    Les prêtres sont l’objet de sanctions graves : avertissements, suspensions, blâmes, privations de salaire (la loi de séparation de l’église et de l’État n’est votée qu’en 1905). Le ministère Combes invente le concept « d’usage abusif du breton », pour empêcher qu’il ne soit utilisé dans les églises : c’est un abus, punis de sanctions sévères, pour un breton, de parler la langue que ses ancêtres utilisent comme seule langue depuis 2000 ans.
    Le pire, sans doute, dans ce pays traditionnellement très religieux : on prive les enfants de confirmation, et même de communion, s’ils ne connaissent pas suffisamment le Français. La langue du colonisateur, dénommée « langue nationale » dans un pays qui en possède une, bien avant les français, autorise les plus zélés à traiter le breton de « langue étrangère », sur leur propre territoire (!).
    Des journalistes, des hommes politiques connus, que l’on avait cru sains d’esprits, préconisent des mesures extrêmes : « Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » (La Lanterne) ; « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!); « il faut faire totalement disparaître la langue bretonne » (de Monzie, ministre, 1925) ; « la seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes » (Albert Dalimier, ministre du travail, 1932).
    Détail abominable : la « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », pendant qu’on procède à un véritable lavage des cerveaux, est enseignée par « la » république, qui détient tous les pouvoirs, dans les écoles. Les enfants n’ont d’autre solution que de croire ce qu’on leur enseigne. On les a tellement infériorisés, tellement convaincus qu’ils appartiennent à une race de sous-débiles, qu’ils regardent la lumière française comme étant leur planche de salut. Le drame qu’ils vivent est affreux.
    Les résultats de cette politique sont spectaculaires. En 1850, à l’exception des villes, toute la moitié ouest de la Bretagne est encore bretonnante. En 1850, 160 communes du Finistère sur 160 parlent le breton. On dénombre à l’époque 1,6 million de locuteurs. En 1940, la langue de communication, dans les campagnes bretonnes, chez les marins, chez les artisans, les commerçants des villages et des petites villes, est le breton. En 2000, ce chiffre est tombé à zéro.
    En 2008, les efforts de la France ont abouti à un résultat inespéré pour un colonisateur : il reste 200 000 locuteurs bretons, tous âgés. Pour entretenir l’illusion, et perpétuer l’hypocrisie, la France a « autorisé » la création de quelques classes bilingues, mais freine de toutes ses forces en s’opposant à toute progression de la langue nationale. Après un simulacre de débat au Parlement, elle a fait semblant d’autoriser les langues régionales, ce qui est ferme- ment démenti sur le terrain. La politique de la France est l’éradication totale du breton.

    L’HOMME BRETON EST RÉDUIT AU RANG D’UN ANIMAL.

    Ce qui se produit ici est insupportable. Les pires adjectifs, les pires formules sont utilisés pour décrire l’homme breton, y compris par ceux que l’on dénomme aujourd’hui les « grands écrivains » : Victor Hugo ; Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Posper Mérimée, Émile Zola et d’autres, traînent ce peuple de ploucs et de bouseux dans la boue.
    Les Bretons sont une race inférieure. Ils sont, par nature, paresseux, sales et puants ; dans les villages, les enfants jouent dans la fange avec les cochons ; une mère n’y reconnaît pas ses petits : il n’y a pas de différence entre eux ; certains Français se demandent s’ils sont des êtres humains ; d’autres consentent à les situer quelque part entre les animaux et les hommes ; le paysan breton, dit Hugo, « vénère d’abord sa charrue, sa grand-mère ensuite ; il aime ses poux » (citation littérale).
    L’intellect du Breton celui des animaux ; il devient le prototype de l’arriéré mental, de l’idiot congénital. Il a un âge mental infantile, cela est dû à la dégénérescence de cette race. « On se demande, précise encore Hugo, si cet aveugle peut accepter la clarté ».
    Les hommes qui profèrent ces horreurs – inscrites d’une manière indélébile dans la conscience des Bretons -, incultes, ignorent que ce pays, qui a ensemencé toute l’Europe au moyen âge par sa mythologie et sa spiritualité, tant religieuse que profane a toujours produit des hommes de lettres, des poètes, des juristes, de grands écrivains. Parmi ceux que la France s’est appropriée, comme faisant parti de leurs écrivains, alors qu’ils ne sont pas Français, qui ont conquis une audience internationale : le théologien Abélard, l’un des plus grands de son temps ; Chateaubriand, Victor Hugo (breton par sa mère), Renan, Lamennais, et tant d’autres.

    L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE EST TOTALEMENT SUPPRIMÉE, SCOTOMISÉE.

    Les animaux n’ont pas d’histoire, les sauvages non plus. Selon les criminels de Paris – et les programmes scolaires qu’ils imposent -, la Bretagne n’a jamais existé, elle n’a jamais eu de souverains indépendants. De tout temps, elle fut, dit-on, une « région » française, mais rebelle.
    Les jeunes Bretons sont tenus strictement à l’abri de savoir ou d’imaginer que le peuple auquel ils appartiennent a eu son histoire nationale. La seule chose qui filtre dans l’enseignement des lycées et collèges – il est difficile de croire ce que nous écrivons ici – tient en quelques phrases : « les Bretons eurent autrefois une Duchesse, dénommée Anne de Bretagne ; elle portait des sabots de bois (d’où la célèbre chanson, un “tube” en France : Anne, Duchesse en sabots) ; elle épousa le roi de France, dont elle tomba amoureuse (!), Charles VIII ; en conséquence, elle apporta en dot la Bretagne à la France ».
    Aucun autre élément n’est fourni, pendant toutes leurs études, aux élèves des lycées et collèges. Les Bretons ignorent donc, par la volonté délibérée de l’État colonisateur, qui ils sont, qui furent leurs ancêtres, ce que sont leurs racines, encore moins qu’ils eurent un passé national prestigieux, sûrement pas que la Bretagne est de- venue française par invasion, par violation du droit, et par destruction. Les signataires du présent rapport sont tous dans cette situation. Ils n’ont appris leur passé qu’une fois sortis de l’école, parce qu’un jour, le hasard a mis entre leurs mains l’une des rares histoires publiées sur la Bretagne, diffusée d’une manière confidentielle dans de rares librairies. Les grands héros de l’histoire bretonne sont « gommés », rayés des cadres ; Nominoé, le roi Salomon, Anne de Bretagne ? Pierre Landais, le Richelieu breton ? Comment les Bretons connaîtraient-ils ces personnages auxquels le pays occupant ne reconnait aucune existence ? La Bretagne était française de tous temps ; province crottée, elle a été élevée à la civilisation parce que la France a daigné la ramasser dans le ruisseau : c’est à peu près tout ce que les Bretons savent de leur passé lorsqu’ils sortent du lycée.

    LA NÉVROSE BRETONNE D’ACCULTURATION.
    L’étude des névroses collectives a été induite, en particulier, par les sociologues et les historiens qui se sont penchés sur les dégâts mentaux induits par l’acculturation forcée des populations Amérindiennes par les Espagnols. Cette pathologie concerne un grand nombre de nations, jadis libres.
    Sous l’effet de la pression colossale qui est exercée par l’entourage, l’école, les livres, la radio, les instituteurs, les professeurs, les parents eux-mêmes, tant par le non dit que par ce qui est suggéré ou explicitement exprimé, l’enfant se met à détester tout ce qui lui rappelle l’infériorité de sa condition : ce patois hideux que parlent ses parents et son entourage, ces costumes de ploucs et ces coiffes d’un autre âge, ces mœurs résolument non distinguées, les tournures bretonnantes qui infectent le beau langage français, qu’on lui présente comme étant le modèle universel. Il n’est rien, il le sait, il intériorise le modèle mauvais forgé de toutes pièces par le colonisateur. La névrose d’acculturation est à base de honte de soi.
    Le phénomène diffuse, et gagne l’entourage. Les grands- parents, qui ne parlent ni ne comprennent le français – dans les campagnes en tout cas -, sont mis à l’écart, on ne leur adresse pas la parole : ce sont des ploucs, on se gausse de leur maladresse et de leur timidité, on ne voudrait certes pas leur ressembler. Un fossé culturel se crée entre les générations : les jeunes, élevés dans la civilisation qu’on croit belle du colonisateur ; les vieux, qui paraissent pitoyables et arriérés. Cela peut aller très loin : on a vu, dans les lycées et collèges, des enfants avoir honte de rencontrer au parloir leur propre mère, à cause de son accent rocailleux, de sa coiffe en dentelles, de son habitus de femme plouque, et prétexter l’étude ou le travail pour ne pas montrer ce spectacle à ses camarades.
    Au niveau individuel, les dégâts sont considérables. Les Bretons de ces générations sont à l’image de ce qu’ont été les Juifs pendant des millénaires, les colonisés, les esclaves : timides, honteux d’eux-mêmes, des êtres convaincus de leur infériorité native. Au niveau de la nation, c’est pire : celle-ci, jadis conquérante et glorieuse, est désormais honteuse d’elle-même. Elle va jusqu’à collaborer – en toute bonne foi – avec l’occupant pour « désincruster » ce qui reste des mœurs dont elle a été convaincue qu’elles sont préhistoriques. La créativité s’étiole au niveau collectif, la nation ne produit plus rien : la « ploukisation » devient effective ; les natifs, guère en situation de comprendre ni d’analyser ce qui leur arrive, comme les esclaves élevés dans une situation qu’on leur a appris à accepter, accompagnent ou précèdent le mouvement sans le critiquer.
    La guérison est au bout du chemin : c’est de renouer avec ses racines, accepter son histoire, critiquer et prendre ses distances avec ce qui s’est passé, et repartir dans une autre direction. La Bretagne est entrée dans cette phase.

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