Un livre d’investigation écrit par deux anciens journalistes de Canal+, met en avant de nombreuses révélations sur la censure des médias et les affaires politiques de Vincent Bolloré. Vivendi prend alors les devants et demande 700 000 de dommages et intérêts.
« Vincent tout puissant »
Alors qu’en 2015, Jean-Pierre Canet et Nicolas Vescovacci, journalistes d’investigations, travaillent pour Canal+, leur documentaire sur le Crédit mutuel-CIC se voit déprogrammé par Vincent Bolloré à la demande de Michel Lucas, PDG de la banque. Le documentaire sera alors diffusé sur France 3.
Dans ce livre-enquête, publié le 31 janvier, les deux journalistes d’investigation racontent leur histoire avec Vincent Bolloré en mettant en lumière des affaires de censures et d’intimidations. Le livre entre donc aux confins des affaires politique entre les médias et les entreprises afin de dénoncer, à nouveau, le manque de liberté d’information. Les invitations de politiques sur son yacht, les relations avec Sarkozy, la loi Florange, les coups de fil avec des députés… tout y passe et l’enquête pourrait en effet faire du bruit.
C’est pourquoi, quasiment un mois avant la parution du livre aux éditions JCLattès, les auteurs reçoivent, par le biais d’un huissier, une sommation accompagnée d’une lettre signée par Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi depuis 2014. Inutile de souligner que Vincent Bolloré reste le président du conseil de surveillance et le principal actionnaire de la compagnie.
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