Le Sahel, abandonné après le retrait des forces françaises en 2022-2023, est plongé dans une instabilité sans précédent. Les groupes armés terroristes (GAT), les trafiquants de drogue et les passeurs de migrants ont pris le contrôle de vastes territoires, tandis que des capitales comme Bamako risquent de tomber sous l’emprise jihadiste. Les interventions étrangères, tout comme les gouvernances locales fragiles, n’ont fait qu’aggraver ce chaos.
Les conflits du Sahel ne sont pas de simples guerres contre le terrorisme. Ils sont enracinés dans des fractures ethniques et sociales millénaires, exacerbées par des rivalités politiques et l’effondrement des États postcoloniaux. Pourtant, les décideurs occidentaux ont préféré des solutions simplistes, ignorant les dynamiques locales. Le jihadisme n’est qu’un symptôme, une surinfection des tensions ethniques historiques.
Pour stabiliser le Sahel, il est urgent de rompre avec les dogmes idéologiques et les solutions importées. Reconnaître les revendications des groupes ethniques, dialoguer avec leurs leaders et renforcer les infrastructures stratégiques sont des mesures essentielles pour transformer le chaos en opportunité de reconstruction durable.
Pendant ce temps, à Mayotte, autre enjeu stratégique de la France, la départementalisation a plongé l’île dans une crise systémique. Tensions sociales, pauvreté endémique et pression migratoire incontrôlée témoignent d’une décision déconnectée des réalités locales. Ces deux situations illustrent les erreurs répétées des politiques françaises face à des enjeux complexes.
Comment éviter un effondrement total et protéger l’Europe des répercussions de cette crise ?
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