Loin de se calmer, la fuite en avant dans le prix des nouveaux médicaments semble s’accélérer, avec des traitements chiffrant parfois à plusieurs centaines de milliers d’euros, financés par la sécurité sociale.
Malgré les alertes, la tendance semble inexorable. Des médicaments de plus en plus onéreux pourraient mettre en péril notre système d’assurance maladie. C’est ce qui ressort une nouvelle fois des données 2018 sur les médicaments les plus coûteux, que nous avons analysées [1] pour la troisième année consécutive.
Plus de 7000 médicaments remboursés par la sécurité sociale sont vendus chaque année par les pharmacies. Une petite partie capte une grande part des remboursements : les dix médicaments les plus onéreux ont coûté 3,3 milliards d’euros à la Sécurité sociale, soit 12 % des dépenses totales (25,5 milliards d’euros en 2018).
Les champions s’appellent Humira, Opdivo, Lucentis, Xarelto, Avastin… et trustent les premières places depuis plusieurs années. Ils combattent le cancer, la polyarthrite rhumatoïde, l’hépatite C, les thromboses veineuses, la dégénérescence maculaire (DMLA), etc. La plupart ont des coûts unitaires très élevés, qui se traduisent par des coûts par patient exorbitants. Le Keytruda, un médicament contre le cancer du laboratoire états-unien Merck (MSD), a fait son apparition dans le top 10. La perfusion coûte 2628 euros ! Soit 72 000 euros par patient pour un an de traitement. Une perfusion d’Opdivo, un autre médicament contre le cancer (Bristol-Myers, Etats-Unis), revient à 423 euros. Le record vient d’être battu avec un traitement autorisé en juillet dernier, le Zogenlsma, à presque 2 millions d’euros l’unité.
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