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Aline de Diéguez : Du Gangstérisme à la Truanderie

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par Aline de Diéguez.

1 – Comment le dollar est devenu une puissante arme de domination politique après 1971.

2 – Vive les DTS (Droits de tirage spéciaux)

*
1- Comment le dollar est devenu une puissante arme de domination politique après 1971

Pratiquement tout le monde admet que le système monétaire international basé sur le dollar américain vit ses derniers jours. Surfant sur le prestige d’une victoire militaire en Europe, les accords de Bretton Woods signés en juillet 1944 entre quarante quatre pays – et officiellement destinés à remettre sur pied la machinerie du système monétaire international – organisaient, en réalité, la naissance de l’empire américain et celle d’un nouveau culte du veau d’or, en faisant du dollar la seule monnaie mondiale de référence.

De plus, conformément à la logique de tous les empires et à leur volonté de domination mondiale, ces « accords » créaient dans la foulée les puissants appendices de la suprématie financière de l’empire sur le monde – le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), plus connue sous le nom de Banque mondiale.

Cependant, à la faveur, si je puis dire, de la cuisante défaite militaire de son armée au Vietnam et du poids financier insupportable que cette guerre avait imposée  à un pays qui n’était plus en mesure de garantir la convertibilité du dollar en or, le Président des USA de l’époque, Richard Nixon, avait annoncé, le 15 août 1971, la « suspension provisoire » de cette obligation de convertibilité sur laquelle reposaient la crédibilité et la sincérité des accords de 1944.

Pour donner le change, Richard Nixon jugea bon de préciser que cette décision avait été prise « en pleine collaboration avec le Fond monétaire international (FMI) et ceux qui font du commerce avec nous« , alors que cette décision avait été prise dans le plus grand secret par les dirigeants américains. Et il avait ajouté ces paroles ailées : « Nous allons faire pression pour qu’interviennent les réformes nécessaires, en vue de la mise en place urgente d’un nouveau système monétaire international ».

Or, non seulement rien n’a été commencé, pour l’excellente raison que c’est sur eux-mêmes que les États-Unis auraient dû faire « pression« , puisqu’ils sont les seuls obstacles aux réformes du système monétaire. Le « provisoire » est devenu définitif. De plus, ils ont, bien au contraire, utilisé tous les subtertuges et tous les moyens dilatoires en leur pouvoir afin d’empêcher que la réforme ait lieu.

Leur comportement est compréhensible dans la mesure où ils défendent férocement leurs intérêts. Ils ont grassement profité de la forfaiture du coup d’État monétaire de Richard Nixon, qui leur assurait une domination financière, commerciale et même psychologique sur le reste du monde et ils n’ont jamais eu la moindre intention d’apporter quelque changement que ce soit à un système aussi profitable à leurs intérêts.

En effet, à partir du 15 août 1971, tous les autres États de la planète se sont trouvés suspendus à leurs décisions nationales. Pendant que la monnaie de l’empire flottait au gré des choix politiques et économiques de leurs dirigeants, ils pouvaient se permettre d’accroître leur dette en toute impunité. L’augmentation exponentielle de leur endettement et la dévalorisation de leur monnaie par rapport à l’or se trouvaient en quelque sorte neutralisées par les dommages collatéraux et l’incertitude permanente que les yoyos du dollar créaient chez leurs concurrents.

« Le dollar est peut-être notre devise, mais c’est votre problème », avait asséné cyniquement en 1973 le secrétaire du trésor américain, John Connally, aux Européens médusés. On ne pouvait mieux résumer la situation.

Ce nouveau mécanisme a contraint le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) à se transformer en gigantesques usines à gaz monétaires, afin de donner l’illusion d’un minimum d’honnêteté dans les transactions entre les États et entre les particuliers. Il a fait le bonheur des banquiers et autres spécialistes des jeux boursiers, lesquels ont pu se livrer avec la délectation dont on mesure les résultats dans leurs bilans à l’heure actuelle, à des paris et à des jeux sur les parités des monnaies qui relèvent plutôt du casino que de l’économie. Hedge funds, Private equities, Subprimes, Monolines, Assets under management (AUM), Credit default swaps (CDS), Collaterised debt obligation (CDO)effets de levier se sont mis à danser une farandole endiablée dans nos cervelles pétrifiées.

On remarquera la complicité demeurée sans failles du FMI avec le pouvoir politique américain qui avait présidé à sa création en 1944. En effet, dans les statuts du Fonds il est expressément interdit aux pays qui en sont membres, de lier leur devise à l’or, donc de créer une monnaie fixe et stable. La seule référence admise était le dollar.

Lorsqu’en 1992, la Suisse a voulu devenir membre du FMI, elle a dû modifier une Constitution qui prévoyait que la devise nationale devait être couverte à 40% par l’or.

Or, quand le dollar s’est mis à flotter et que le flottement de toutes les autres monnaies est devenu la norme universelle, ce fut le point de départ de la financiarisation d’une économie qui changeait de nature et qui s’est envolée dans la moyenne région de l’air qu’évoquait Descartes. La rupture entre l’économie réelle, celle qui fait la richesse et la prospérité des nations, et une économie virtuelle de parieurs et de joueurs fut consommée.

L’extrême complication du système a permis toutes les fraudes, tous les abus et a donné lieu à des valses de milliards de dollars ou d’euros qui ne correspondaient à aucun enrichissement réel des nations. Certes, en tant que Français nous avons été indignés par le racket de près de neuf milliards que les États-Unis ont extorqués à la BNP. Mais quand la BNP a payé rubis sur l’ongle, nous nous sommes interrogés, stupéfaits : où, quand et par quel mécanisme cette banque a-t-elle gagné autant d’argent ? Il a été dit qu’il s’agissait de « fonds propres ». Comment les a-t-elle acquis ? Avec les frais qu’elle a l’audace de ponctionner sur les petits dépôts de ses clients ?

Pendant que les milliards gagnés ou perdus au jeu de la bourse s’accumulent dans les bilans des banques, les peuples deviennent de plus en plus pauvres.

En 2011, le président Vladimir Poutine pouvait déjà  déclarer que « les États-Unis vivent en parasites de l’économie mondiale avec leur monopole du dollar« . Et il ajoutait : « Ils vivent au-dessus de leurs moyens et transfèrent une partie du poids de leurs problèmes sur l’économie mondiale ».

La monnaie est un moyen de domination et une arme politique très efficace. Grâce à la mise en place de leur système d’espionnage planétaire et l’ajout léonin de l’extension de leur législation intérieure au reste de la planète, les États-Unis contrôlaient tous les échanges commerciaux. Ils se permettaient de « sanctionner » telle ou telle entreprise ou nation qui s’avisait de ne pas respecter leurs oukazes politico-commerciaux.

Les neuf milliards de dollars escroqués à la BNP évoqués ci-dessus en sont un exemple spectaculaire. Mais d’autres sociétés ou États ont subi la même « punition » qui enrichit à peu de frais le budget américain. De plus, personne n’oublie les « sanctions » politiques édictées contre les États récalcitrants  – notamment l’Iran ou la Russie – auxquelles la troupe acéphale des vassaux européens a emboîté le pas sur ordre exprès du maître d’outre-Atlantique, malgré les ravages que les contre-sanctions russes occasionnent à leurs économies et alors qu’elles sont indolores au donneur d’ordre d’outre-Atlantique.

Augmentée d’année en année, la dette américaine est devenue une gigantesque pyramide de Ponzi de dettes qui ne seront jamais remboursées, d’autant plus que, de grand pays industriel à la fin de la deuxième guerre mondiale, l’Amérique a si bien délocalisé ses entreprises afin de profiter de la main-d’œuvre bon marché des pays du tiers monde que les États-Unis sont devenus un empire militaire prédateur, qui consacre plus de la moitié de son budget à nourrir le Pentagone.

Le premier État qui vendra massivement les bons du trésor imprimés par le veau d’or américain – donc ses reconnaissances de dette – sera peut-être remboursé, mais il déclenchera un cataclysme financier dont on a peine à se représenter l’intensité et les ravages économiques et sociaux qu’il induira.

2- Vive les DTS (Droits de tirage spéciaux)

Il se dit, dans les milieux « informés », qu’existent depuis des années des négociations secrètes dirigées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque des Règlements internationaux (BRI) sise à Bâle, afin de préparer un nouveau système monétaire international à partir de l’actuel DTS.

DTS, quesaco ? Des Droits de tirage spéciaux. Mais les trois mots font question. Quels droits ? À quelles conditions s’opèrent les tirages ? Qui peut « tirer » ?

S’il existe des tirages « spéciaux », quid de ceux qui seraient « normaux » ? Si le DTS a vocation à devenir une nouvelle monnaie, comme certains l’imaginent, il est important de savoir de quoi on parle. Comme le disait l’éminence grise du président Woodrow Wilson, Edward Mandell HOUSE La chose la plus difficile au monde est de suivre à la trace n’importe quelle idée jusqu’à sa source ».

Or, la source des DTS se trouve au FMI. Je vais donc essayer de présenter le plus simplement possible la manière dont il a été procédé à l’accouchement de ces fameux DTS, de leur rôle actuel et de celui, imprévisible, que l’avenir est censé leur assurer.

Quelques mots sur le fonctionnement du FMI, inventeur du DTS.

Créé dans la foulée des accords de Bretton Wood de 1944, qui établissait la domination monétaire américaine sur le monde, le FMI est une sorte de club auquel peuvent adhérer les États qui répondent aux statuts de l’organisation, moyennant paiement d’une cotisation. Cette cotisation est calculée selon des critères complexes, qui tiennent compte de la richesse présente et potentielle de l’État candidat, de la qualité de sa gestion, de ses ressources naturelles, de l’importance de sa population, de son désir d’adhérer à l’idéologie libérale, de son respect de « droits de l’homme », etc. On comprend qu’il faille deux gigantesques  gratte-ciel pour loger le personnel affecté à ces travaux !

En échange, comme dans tous les clubs huppés, les membres jouissent de certains avantages. En l’espèce, ce sont des possibilités de refinancement, évaluées en fonction du montant de la cotisation que les membres se sont engagés à verser à cet organisme. Ils bénéficient alors de « droits de tirage normaux« , calculés à cinq fois le quart du montant de leur cotisation et appelés quotas.

Les cent quatre-vingt neuf États membres du FMI peuvent s’enorgueillir de participer au projet grandiose, exposé sur le site du FMI, et qui consiste à promouvoir la coopération monétaire internationale, à faciliter l’expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial, à promouvoir la stabilité des échanges, à aider à établir un système multilatéral de paiements, à mettre (généreusement) leurs ressources (mais moyennant des garanties adéquates souvent léonines) à la disposition (momentanée) des pays confrontés à des difficultés de trésorerie – donc à des pays pauvres dont les cotisations sont insuffisantes pour jouir de quotas suffisants afin de couvrir leurs besoin en matière de refinancement.

C’est précisément aux États dont les quotas sont trop faibles, en raison de la faiblesse de leurs cotisations, que sont réservés les fameux « droits de tirage spéciaux » (DTS). En réalité, ils ne sont rien d’autre qu’une forme de dette à l’égard du FMI ou d’un autre État membre, mais toujours accompagnée de l’obligations politique de libéraliser leur économie conformément aux lois du marché.

Mais, augmentée d’un intérêt composé, la dette initiale finit, au fil du temps, par grossir d’une manière telle qu’elle affaiblit sur la durée les États prétendument « bénéficiaires » plutôt qu’elle ne les sauve. Lorsque tel ou tel État se vante d’avoir « annulé la dette » d’un pays pauvre, il s’agit, en général, de l’annulation totale ou partielle des intérêts, le principal ayant été remboursé depuis belle lurette.

Les droits de tirage spéciaux (DTS)

La création des DTS par le FMI date de 1969.

C’était le temps heureux de la stabilité du système monétaire avec l’or comme monnaie internationale de référence et du dollar convertible en or. Comme l’or est en grande partie phagocyté par la bijouterie et certaines industries de pointe, la quantité d’or disponible afin d’assurer la stabilité d’échanges commerciaux en forte expansion était devenue insuffisante. C’est ainsi qu’a été créée une sorte de monnaie fictive internationale, qui n’en est pas vraiment une, plutôt une « unité de compte », exclusivement échangeable entre banques centrales et, à l’origine, fondée sur le seul dollar. Aucun particulier, aucune société n’ont jamais détenu ou échangé de DTS.

À l’origine, un DTS était équivalent à une once d’or et valait 35 $.

Après le coup d’État monétaire de Richard Nixon le 15 août 1971 et la fin du « Gold Exchange Standard », le FMI s’est employé trouver un nouvel étalon, afin de remplacer l’once d’or remisée au rang de métal ordinaire. Le DTS fut alors fondé sur un « panier » de devises dénommées, aussi pompeusement qu’abusivement, « or papier ».

Il est à noter que c’est toujours à des dates choisies d’une manière particulièrement judicieuse que l’empire américain opère ses coups de main contre le reste du monde : la veille de Noël, le 23 décembre 1913 avec la création de l’escroquerie de la FED, alors que les députés étaient déjà dans leurs circonscriptions respectives, le 15 août 1971 au milieu des somnolences vacancières de l’été et des ministères dépeuplés.

Le « panier » de devises qui compose le DTS contient aujourd’hui, le dollar américain, l’euro, la livre anglaise, le yen japonais et, à partir du 1er octobre 2016, s’y est ajouté le yuan (renminbi) chinois.

Mais l’essentiel du projet politique demeure caché.

C’est précisément la complexité de ce meccano qui a permis aux États-Unis de continuer à diriger le système monétaire en sous-main. Ainsi, non seulement les pays membres ont été expressément interdits de lier leur monnaie à l’or comme il est précisé ci-dessus, mais bien que le DTS soit défini comme étant composé d’un « panier » de monnaies nationales et qu’il corresponde à la somme de 0,423 euros, 12,1 yens japonais, 0,111 livre sterling et 0,66 dollar US – ce montant ayant été évalué avant l’entrée du yuan dans le « panier » et à ce moment-là, la monnaie chinoise représenterait environ 10% de la valeur du panier et le poids des autres monnaies diminuerait en conséquence – le fait important demeure que la valeur du DTS, affichée chaque jour sur le site du FMI, est exprimée exclusivement en dollars.

De plus, la plupart des pays bénéficiaires qui ont utilisé des DTS les avaient  demandés en dollars.

C’est ainsi que loin d’avoir affaibli le dollar, l’invention du DTS avait renforcé son rôle comme monnaie internationale incontournable, et cela non pas en raison de la situation brillante de l’économie américaine, et d’une légitimité internationale inexistante, mais uniquement en vertu de la loi de la jungle et  parce que sa politique extérieure, essentiellement dictée par le Pentagone et les menaces d’interventions militaires tous azimuts qu’elle fait peser sur la planète, terrorise encore un grand nombre d’États. Un empire agonisant est une bête blessée. Il est prêt à tout pour conserver son hégémonie.

La suprématie du dollar s’est donc poursuivie sous le camouflage du DTS. Par la même occasion, la complicité tacite du FMI dans la mise en place de ce mécanisme a permis de maintenir la domination des États-Unis sur tous les échanges commerciaux mondiaux alors que, dans le même temps, le Pentagone, par l’intermédiaire de son bras armé en Europe, l’OTAN, prédisait jour après jour l’imminence d’une IIIe guerre mondiale contre le « nouvel Hitler » – à savoir la Russie du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine – l’« ennemi éternel » comme l’appelait en son temps l’inénarrable Général Breedlove, commandant en chef de l’armée d’occupation américaine en Europe.

L’armée et la monnaie sont les deux mamelles de la domination de l’empire.

3- Qu’en est-il aujourd’hui ?

L’avenir, comme chacun sait, est toujours beaucoup plus imprévisible que toutes les suppositions que les financiers peuvent imaginer à partir des données connues dans la gigantesque partie d’échecs qui se joue entre les deux grands partenaires que sont l’empire atlantique et ses vassaux, face à l’empire russe et ses soutiens asiatiques.

Le rapport des forces semblait, dans un premier temps, favorable à l’empire atlantique au point qu’on a assisté à une quasi manifestation de triomphe d’un ministre des Finances de l’un des États juniors vassalisés, s’exclamant, exalté, que « l’économie de la Russie sera détruite ». Il ne manquait que le Hurrah final. Les alliés ne s’étaient-ils pas emparés du Trésor de guerre de leur « ennemi » ? Trois cents milliards de dollars, quelle belle prise. Champagne !

Sur l’échiquier de la géopolitique mondiale, les Noirs en défense venaient de perdre au moins l’équivalent d’une tour et les Blancs, maniant avec allégresse le fouet de « sanctions de plus en plus dures », jubilaient et semblaient mener la partie à leur main. Un concours Lépine de la « sanction » la plus idiote était lancé.

Et puis, tout à coup, les Noirs ont, tout doucement et sans éclat de voix, avancé d’une case un tout petit pion : « MON gaz, et MES matières premières, vous les paierez dorénavant dans MA monnaie ! Les contrats ne seront pas modifiés, il suffira que vos paiements arrivent dans une de MES banques, sur MON territoire ».

Et tout l’échiquier s’est mis à trembler. Il a fallu un certain temps aux vassaux pour comprendre l’étendue du désastre qui les guette – l’habitude de la soumission atrophie les neurones.

L’issue de la partie d’échecs est grandement déterminée par le destin des armes dans la guerre qui se déroule sur le sol de l’Ukraine, après huit ans de préparatifs  et de préparatifs de l’empire sur l’ensemble du territoire et surtout dans les provinces orientales. Mais chacun peut  voir que l’objectif final dépasse le destin de l’Ukraine.

Le tremblement de terre économico-politique n’est pas près de s’arrêter et la stabilisation peut réserver des surprises auxquelles les instigateurs du désastre n’avaient pas songé.

La partie continue…

Source : reseauinternational

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