Je publie aujourd’hui le troisième chapitre de mon Agenda du Chaos, consacré au « narratif » vaccinal. Par quel miracle ce qui n’a pas marché en 2009 avec la pandémie de H1N1 a-t-il pu fonctionner à merveille dix ans plus tard avec le COVID ? Peut-être parce que, pendant la décennie 2010, Bill Gates a fourni l’effort d’influence qui manquait pour structurer mondialement la stratégie du « tout-vaccinal » ?

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En 2020, une séquence d’appel à la servitude volontaire s’est mise en place, au nom de la protection des sociétés, par-delà les libertés individuelles, et d’abord au nom de la protection sanitaire. Pour ne pas mourir du COVID, toutes les privations de liberté étaient les bienvenues. S’asservir pour être protégé.

Assez étrangement (et c’est cette étrangeté qui nous intéresse et que nous nous proposons de comprendre dans ce chapitre), des scénarios de persuasion des foules très proches, parfois identiques, ont alors pris place en même temps à travers le monde : en Amérique, en Europe, en Océanie et même en Asie.

Schématiquement, on peut diviser les scénarios en deux grandes tendances :

  • En Chine et dans les pays sous influence chinoise, une stratégie du « zéro-COVID » a justifié des mesures extrêmement autoritaires de confinement « préventif » ou de privation de libertés individuelles pour les personnes contaminées
  • Ailleurs, des mesures de confinement collectif ont visé à la limiter la transmission du virus en réduisant le plus possible la vie sociale de tous ceux qui n’étaient pas vaccinés.

Nous laisserons de côté la méthode chinoise de gestion du virus, exception faite du crédit social que l’Occident a repris à son compte sous la forme du passe vaccinal.

Notre question est de comprendre quelle logique industrielle aboutie a permis, en Occident, un asservissement des masses aussi rapide, sous le prétexte de l’épidémie. Par quelle opération industrielle l’ensemble des pays démocratiques a-t-il pu renier d’un bloc ses principes pour rallier des mesures liberticides extrêmement proches ?

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Le vieux mythe de l’Etat qui protège

Le débat sur la nature ambiguë de l’Etat, à la fois protecteur et bourreau des libertés, est au cœur de la science politique depuis toujours.

Nous ne reviendrons pas ici sur les débats ouverts par Platon et les Grecs sur ce sujet. Il suffit de relever que, quelques siècles plus trad, dans sa Somme Théologique, Thomas d’Aquin, à propos du sens des préceptes judiciaires (question 105), explique que la monarchie est le meilleur des régimes, mais qu’elle peut dégénérer en tyrannie « à cause du pouvoir considérable qui est attribué au roi, si celui qui détient un tel pouvoir n’a pas une vertu parfaite » (page 1305 de l’édition du CERF, 1984).

Toute la question de l’Etat est ici résumée : les humains choisissent de se regrouper en un troupeau qui devient l’Etat lorsqu’il s’agit de se défendre à la fois contre les menaces extérieures et intérieures. Mais le souverain qui dirige l’Etat risque d’utiliser la force à sa disposition pour opprimer le peuple au lieu de le défendre.

Cette dualité de l’Etat le rend inquiétant. Quand l’Etat prétend protéger, on ne sait jamais s’il est sincère, ou s’il se sert de sa position dominante pour asservir. Et surtout, on ne sait jamais si la technostructure qui domine l’Etat a l’intention de protéger le peuple lorsqu’elle le prétend, ou si elle cherche à étouffer en embrassant.

La France connaît par cœur ce sujet, avec l’invention de la sécurité sociale qui a constitué à la fois, c’est-à-dire dans le même temps depuis son invention en 1941, un progrès social et une régression, une émancipation et un asservissement. C’est l’ambiguïté fondamentale de l’Etat, qui étrangle en aimant, qui contrôle en aidant.

Pour ceux qui auraient raté leurs leçons de philosophie au lycée, l’épidémie de COVID a permis une session de rattrapage, tant les politiques les plus oppressives ont été menées au nom du bien de l’humanité et de la protection des individus.

Soudain, une fois que le virus s’est propagé, les gouvernements se sont mus en grands protecteurs de la santé, et ont rappelé qu’ils disposaient du « monopole de la violence légitime » pour imposer les contraintes nécessaires à la maîtrise de l’épidémie.

On ne pouvait mieux résumer ce qui a justifié l’émergence du libéralisme politique depuis quatre siècles : la recherche des contre-pouvoirs pour éviter que le souverain ne devienne un tyran, sous le prétexte trouble de protéger son peuple.

L’originalité du Great Reset est précisément d’avoir théorisé la neutralisation des contre-pouvoirs au profit d’un nouvel ordre autoritaire et de son instauration par-delà l’Etat de droit.

Au nom de la protection des individus, bien entendu.

C’est de cette façon qu’en France, par exemple, le Conseil Constitutionnel et le Conseil d’Etat, pourtant chargés de contrôler les excès de pouvoir du gouvernement, ont systématiquement, méticuleusement, validé les atteintes criantes aux libertés en les considérant comme proportionnées au péril sanitaire que représentait le coronavirus.

On pourrait longuement ironiser ici sur les mensonges perpétrés par ces cours éminentes pour justifier l’excès de pouvoir. Par exemple, au moment même où Olivier Véran justifiait l’introduction du passe vaccinal en expliquant qu’il s’agissait d’une vaccination obligatoire déguisée, le Conseil Constitutionnel soulignait que le passe vaccinal n’attentait pas de façon disproportionnée aux libertés dans la mesure où la vaccination n’était pas obligatoire.

Ce genre de mensonges, de dénis, d’incohérences a nourri toute la gestion publique de la crise sanitaire : les contre-pouvoirs ont inventé les excuses les plus inconsistantes et les moins crédibles pour justifier l’abandon de leur prérogative et leur naufrage complet sur les côtes de la démocratie.

La question que nous posons ici est de savoir par quel miracle étonnant l’ensemble des mécanismes démocratiques sont tombés en panne en même temps lors de l’épidémie de COVID, pour transformer nos bons vieux Etats démocratiques et fondés sur la séparation des pouvoirs, en torches totalitaires enflammées prêtes à incendier l’ensemble de nos sociétés.

Notre thèse est que cette implosion de l’Etat de droit n’a été possible que grâce à une préparation industrielle mondialisée, fondée sur la diffusion à grande échelle d’un « narratif » porté par les gouvernements en place.

Peurs et violation des libertés

Pour comprendre ce qui s’est passé à partir de février 2020 dans nos démocraties, il faut sans doute relire (entre) les lignes du rapport du député travailliste britannique Paul Flynn, membre de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, rendu en 2010, à propos de cette sorte de répétition de la pandémie de COVID 19 que fut l’épidémie de SRAS dite H1N1 de 2009. Ses différents rapports sur le sujet sont consultables sur Internet.

De ces documents très riches, on retiendra cette remarque dont il ne faut pas enlever une virgule pour comprendre la pandémie de COVID : « Pour conclure sur le rôle actuel de l’industrie pharmaceutique, le rapporteur considère que – à l’heure où les pouvoirs publics doivent renforcer encore les mécanismes destinés à éviter tout conflit d’intérêts et où les groupes pharmaceutiques affichent leur volonté de participer à un dialogue – les acteurs industriels doivent fournir des efforts supplémentaires pour prouver qu’ils n’exercent aucun abus d’influence sur les décisions en matière de santé publique et qu’ils ne tirent aucun profit déraisonnable des situations de crise » (point n°48 du rapport).

Cette formulation résume à elle seule, de notre point de vue, l’une des deux clés essentielles de compréhension de la crise du COVID et de l’implosion démocratique à laquelle elle a donné lieu.

Une intense politique de lobbying vaccinal sur laquelle nous allons revenir a très largement organisé la gestion du COVID 19, dans des proportions très supérieures au lobbying déjà décrié en 2010 à propos de la pandémie avortée de 2009.

Car, après l’arrêt très précoce de la pandémie de H1N1, l’industrie vaccinale s’est puissamment organisée, et a mis 10 ans à préparer une action de riposte redoutable pour phagocyter les décisions publiques.

Sans la préparation patiente de cette opération, il est très probable que la lassitude des peuples, et souvent leur scepticisme, vis-à-vis de la pandémie et de sa prétendue gravité, eussent débouché sur le même échec qu’en 2009. Mais les conditions de préparation ont, cette fois, fait la différence.

J’ai dit plus haut que ce lobbying était l’une des deux des clés pour comprendre le COVID. L’autre clé est l’exploitation systématique de la peur comme arme de terreur et de persuasion des populations.

Là encore, il faut rendre grâce au député Flynn d’avoir très bien résumé la situation dans son rapport déjà cité, au point n°22 : « A l’avenir, dans les situations où la santé publique est exposée à un grave risque, les décideurs devraient garder présent à l’esprit que le principe de précaution peut alimenter un sentiment général d’inquiétude et de malaise au sein de la population et encourager les médias à entrer dans une logique d’exploitation des sentiments de peur. »

Inquiétude et malaise au sein de la population, exploitation de la peur, notamment par les médias, encouragés par les pouvoirs publics.

On ne pouvait mieux décrire les événements qui se sont déroulés entre 2020 et 2022, où tous les ingrédients d’une violence faite à la société ont été réunis pour la transformer au forceps.

C’est cette stratégie industrielle de la peur (et du chaos, pourrions-nous dire, ou de la menace du chaos) qui ont permis à la caste mondialisée et à ses médias obéissants de mettre la société civile en coupe réglée pendant deux ans, pour lui faire admettre tout et n’importe quoi : l’inutilité du masque, puis l’obsession du masque, la toxicité de traitements peu coûteux et bien connus, l’innocuité de traitements coûteux, dangereux et expérimentaux, la nécessité d’exclure les non-vaccinés même lorsqu’ils bénéficiaient d’une immunité naturelle, l’utilité collective de laisser les vaccinés se promener sans précaution alors même qu’ils étaient contagieux.

C’est sur cette stratégie industrielle de la peur que nous devons nous appesantir maintenant pour éclairer les événements intervenus depuis 2020.

Petit traité pour une manipulation ordinaire des foules par la peur

L’impact contagieux de la peur sur une foule est bien connu depuis longtemps. Il était déjà théorisé en 1895 par Gustave Le Bon dans sa Psychologie des Foules.

Cet ouvrage devenu mythique donne une première description, pour ainsi dire expérimentale, des mécanismes qui permettent de domestiquer une foule. Le Bon y insiste sur le rôle des sentiments, des « passions » auraient dit les penseurs classiques, et sur l’utilité de la répétition en boucle des mêmes arguments.

Page 29 de l’édition de Le Bon par l’université du Québec à Chicoutimi, on trouve par exemple cette phrase qui résume assez bien la façon dont l’opinion a fait l’objet d’une manipulation en beauté tout au long de la pandémie : « Dans la foule, l’exagération d’un sentiment est fortifiée par le fait que, se propageant très vite par voie de suggestion et de contagion, l’approbation dont il devient l’objet accroît considérablement sa force. »

La peur du COVID a suivi consciencieusement ce chemin identifié 125 ans plus tôt. Les gouvernements ont exagéré la dangerosité du COVID. La foule y a cru, à la fois parce que les médias ont suggéré et répété en boucle cette dangerosité, et parce que la panique a gagné les rangs de la troupe.

On ne perd pas une bataille autrement : lorsque la première ligne détale par peur de mourir, tous les autres rangs suivent.

Ces mécanismes appartiennent désormais au savoir collectif, et les médias entre les mains des milliardaires les ont déclinés sans aucun état d’âme dès que les gouvernements ont demandé cet effort en contrepartie des immenses subventions qui leur étaient versées par l’Etat.

En soi, les grands engrenages qui se sont mis en branle en 2020 n’ont rien de révolutionnaire : l’amplification des peurs par la foule, et son acceptation de la dictature étaient parfaitement prévisibles.

Ce qui pose problème, ce qui soulève question, c’est l’internationalisation de ce mécanisme, sa simultanéité dans tous les pays d’Occident, et l’espèce d’excellence avec laquelle il a été suivi.

Tout s’est passé comme si une coordination mondiale cachée s’était mise en place pour drainer tous les pays occidentaux vers la même issue, vers les mêmes solutions, vers les mêmes logiques d’exclusion et de tyrannie.

Cette simultanéité ouvre le débat de la stratégie mondialiste de la peur.

De fait, dès le début de l’année 2020, la peur de mourir en attrapant le COVID est devenue le sujet quotidien, fondamental, essentiel, quasiment exclusif, de la vie en Occident. Allions-nous mourir intubés pendant quinze jours en parlant à notre voisin, en prenant un café au bistro du coin, en allant au cinéma ?

Statistiquement, les risques de mourir du virus étaient très inférieurs à 1%. En admettant que les statistiques officielles soient exactes (ce qui est loin d’être prouvé), la France a déclaré moins de 150.000 morts du COVID en deux ans, soit entre 0,25% de sa population environ, ce qui est microscopique.

Bien entendu, pour les familles qui ont dû subir ces décès, ces 150.000 morts sont déjà beaucoup trop nombreux. Aucune statistique globale ne diminuera jamais la douleur individuelle de ceux qui sont frappés par le destin.

Mais il est un fait objectif que la peur suscitée par le virus n’a eu aucune mesure avec sa dangerosité réelle. Si l’on songe que la peste noire de 1348 a détruit le tiers, peut-être la moitié de la population de Venise en quelques semaines, nous sommes très loin de ces proportions.

Pourtant, la peur s’est emparée de nos populations. En Asie, la stratégie du « zéro-virus », comme en Nouvelle-Zélande d’ailleurs, a justifié des mesures d’exception incroyablement violentes.

Nous reviendrons dans notre cinquième chapitre sur l’orchestration de cette peur. Ce qui nous intéresse ici, c’est la façon dont s’est tissé, pendant dix ans, le réseau d’intérêts qui devait instrumentaliser la peur avec une efficacité inouïe pour guider les peuples, et tout spécialement les peuples occidentaux, vers des solutions toutes trouvées : l’acceptation du passe vaccinal excluant les non-vaccinés, et la vaccination massive comme arme unique pour lutter contre l’épidémie.

De notre point de vue, rien n’aurait été possible sans la réunion de trois éléments fondamentaux qui ont structurellement besoin du chaos pour prospérer : d’abord, l’altruisme efficace tel que l’a théorisé le monde anglo-saxon, ensuite la structuration de puissants groupes mondiaux d’influence, enfin la théorisation du Great Reset autour du Forum de Davos.

L’altruisme efficace des WASP

On reconnaît de longue date les White Anglo-Saxon Protestants (WASP) à leur vision millénariste du monde. Alors que, pour de nombreux catholiques, ni Dieu ni Jésus n’ont leur place dans la société « politique » des hommes, les WASP peuvent assez facilement se laisser aller à l’idée qu’il est possible de faire une place à Dieu dans la société « laïque ».

C’est dans cette conviction que Dieu a désigné des élus, des privilégiés, de grands initiés, sur cette terre, dont la mission est de faire le bien que beaucoup de WASP vivent. Mais l’originalité de la version contemporaine revêtue par cette conviction tient à « l’altruisme efficace », ou « effective altruism » en anglais, qu’elle a prise.

Selon cette conviction développée aux Etats-Unis au début du vingt-et-unième siècle, et propagée en France par des gens comme Mathieu Ricard, moine bouddhiste parent du directeur de cabinet du Premier Ministre, on peut à la fois être altruiste et tirer profit sans honte de son altruisme.

Faire le bien à autrui n’implique non seulement pas de se sacrifier soi-même, mais peut se conjuguer à un enrichissement personnel.

Tant que l’on n’a pas compris les implications de l’altruisme efficace, on ne peut avoir une vision claire de l’enchaînement d’événements qui sont intervenus depuis la pandémie ratée d’H1N1 de 2009.

Si 2009 est l’année de la pandémie ratée, c’est aussi l’année où l’association Giving What We Can s’est créée aux Etats-Unis. Cette association regroupait les donateurs décidés à confier 10% de leurs revenus aux associations jugées les plus efficaces.

Dans la suite de cette création, d’autres mouvements d’altruisme efficace sont apparus, y compris en France en 2015, à Sciences Po, se réclamant de la même philosophie : s’enrichir en aidant les autres.

Dans cette logique altruiste d’un nouveau genre, la recommandation générale consiste à accorder des financements à des actions humanitaires ou sociétales, en contrepartie d’un bénéfice attendu.

D’où la vague de fondations américaines, défiscalisées, qui permettent à ceux qui les lancent de rentrer dans leurs frais, voire de s’enrichir.

L’Open Society de George Soros (qui n’est pas protestant, mais est allié aux WASP) repose largement sur cette idée générale. Cette fondation de droit américain aime à financer des transports de migrants illégaux à travers la Méditerranée, et différents mouvements indigénistes qui diabolisent la race blanche sous prétexte de décolonialisme.

On comprend l’objectif final de George Soros : vaincre la résistance des vieilles nations européennes par tous les moyens et imposer une doctrine mondialiste partout où les « populistes » résistent.

Mais il faut surtout s’intéresser ici à la Fondation Bill et Melinda Gates, qui est, au fil du temps, devenue la seconde contributrice au financement de l’OMS. Il semblerait que cette contribution soit égale à 10% du budget de l’organisation, quoique l’OMS ne publie pas ses comptes…

La question est évidemment de savoir quelle contrepartie Bill Gates retire de cette intervention extravagante.

Dans un monde « catholique » classique, ces dons de la Fondation Gates à l’OMS relèveraient de la philanthropie et seraient donc parfaitement gratuits (au moins en apparence). Dans le monde de l’altruisme efficace, la règle du jeu est différente. Elle autorise des contreparties. Autrement dit, si la Fondation Gates finance l’OMS, il est normal que l’OMS rende à ses donateurs, d’une façon ou d’une autre, une partie de l’argent qu’elle perçoit, voire tout l’argent, voire beaucoup plus que la somme perçue.

Bill Gates et le lobby du vaccin

Dans cet esprit, on comprend mieux la décennie qui a suivi l’épisode du H1N1.

Dès 2010, Bill Gates milite pour un sommet mondial de la vaccination, supposé orchestrer les campagnes de vaccination à travers la planète, sur tout et n’importe quoi.

Ce qui compte ici, ce n’est pas de vaincre les maladies par le vaccin, c’est de proclamer les bienfaits de la technologie du vaccin en elle-même. Le vaccin devient en soi synonyme de salut. De même que le Christ avait sauvé l’homme en donnant son sang, Bill Gates le sauve en donnant le vaccin.

Dans cette vision millénariste, se met en place une sorte de machine infernale où l’industrie du vaccin commence à se structurer pour infiltrer tous les gouvernements et tous les gouvernants, afin de les transformer en suppôts de la vaccination à tous crins.

Dès l’an 2000, Bill Gates avait créé la GAVI, la Global Alliance for Vaccines and Immunization, qui se présentait déjà comme un partenariat public-privé. En 2007, la GAVI se dote de son premier programme d’action, qui appelle rapidement de nombreuses critiques quant aux avantages accordés aux laboratoires pharmaceutiques Glaxo-Smith-Kline (GSK) et… Pfizer !

C’est notamment le cas en 2011, quand Médecins Sans Frontières reproche à la GAVI de favoriser ces deux laboratoires dans la vaccination contre les pneumocoques. D’une manière générale, Médecins Sans Frontières reproche à la GAVI de mettre en avant les nouveaux vaccins coûteux, au détriment des vaccins déjà sur le marché.

On comprend alors que, dans l’esprit de l’altruisme efficace, l’objectif de cette alliance vaccinale est de drainer des fonds publics pour financer la recherche lucrative. Un procédé vieux comme le monde : on mutualise les pertes, on privatise les bénéfices.

C’est surtout à partir de 2016 que la GAVI accélère son rythme de travail avec une campagne d’investissement allant de 2016 à 2020 méticuleusement préparée et présentée comme une « opportunité » pour les donateurs.

En 2018, la GAVI profite du Forum Economique Mondial de Davos pour lancer sa plate-forme INFUSE, qui vise à accélérer les délais de production pour un vaccin.

Au total, la GAVI parvient à lever près de 10 milliards $ par périodes de 4 ans pour financer des opérations de vaccination à travers le monde, dont des opérations d’achats de vaccin, et bientôt de développement de nouveaux vaccins.

Parmi les membres de la GAVI, on trouve le Gotha de la gouvernance mondiale : la Fondation Gates, bien entendu, mais aussi, aux côtés des fabricants de vaccins, la Banque Mondiale, l’UNICEF, l’OMS, et une série de pays donateurs. Dans cette galaxie, la Grande-Bretagne a apporté 2 milliards $ pour la période de 2016-2020, et les Etats-Unis 1,4 milliards $.

Mais les exploits de Bill Gates ne se sont pas arrêtés là…

En 2017, il lance formellement un autre partenariat public-privé dédié au vaccin, le CEPI. Cette association est portée sur les fonts baptismaux à Davos, au Forum économique mondial, décidément très impliqué dans la politique vaccinale à tous crins.

CEPI est l’acronyme de Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, c’est-à-dire de la Coalition pour les Innovations Préparant les Epidémies. Le laboratoire Glaxo Smith Kline est co-fondateur de ce mouvement tout particulièrement dédié aux maladies infectieuses émergentes, dont le SARS-COV-2.

Cette création ne pouvait mieux tomber, puisqu’elle est intervenue deux ans seulement avant l’apparition du COVID 19.

Dès février 2020, le CEPI finance des équipes de recherche sur le vaccin contre le SARS-COV-2, notamment en incluant Moderna et Novavax. Formellement, ces travaux ne se confondent pas avec la recherche sur le COVID, mais on ne peut s’empêcher de penser que le CEPI a forgé une sorte d’écosystème qui a facilité la recherche et le croisement d’intérêts sur le vaccin contre le COVID.

Un point intéressant dans le CEPI est celui de sa localisation géographique. Installé en Norvège, pays dont le prince héritier Haakon est un Young Global Leader, le CEPI a bénéficié de 210 millions $ de dons en 2019, dont plus du tiers apporté par la Norvège.

Le CEPI intègre également un comité de lutte contre le racisme et un comité de lutte contre l’esclavage.

On voit comment, dans ces instances mondialisées, les causes se confondent.

Par son poids financier, le CEPI compte beaucoup moins que la GAVI. Mais il illustre la façon très habile dont Bill Gates a tissé la toile du vaccin et de la vaccination pendant 10 ans, en bénéficiant des avantages fiscaux des fondations lorsqu’il le pouvait, en s’appuyant sur le Forum Economique Mondial, et en mêlant systématiquement financements publics et recherche privée.

Autrement dit, après la crise du H1N1 où les Etats-nations sont parvenus à bloquer l’OMS dans son intention de déclarer l’état de pandémie mondiale, et donc de prendre le contrôle des politiques sanitaires nationales, Bill Gates a décidé qu’on ne l’y prendrait plus. Il a massivement investi dans l’influence politique, faisant feu de tout bois pour parvenir à ses fins.

Quand l’épidémie de COVID 19 est miraculeusement apparue, dix ans plus tard, Bill Gates était prêt à déployer son altruisme vaccinal efficace : non seulement il était devenu le second contributeur de l’OMS, mais il avait infiltré tous les gouvernements occidentaux « qui comptent » en les incitant à financer ses campagnes de vaccination en Afrique ou des recherches sur de nouveaux vaccins, en les intéressant, au fond, à une gouvernance vaccinale mondiale.

C’est tout un écosystème qui s’était créé, et qui allait révéler son impressionnante puissance avec le COVID.

Cet écosystème est celui de l’altruisme efficace mondial : il poursuit le « bien commun » de la protection contre les maladies, en mobilisant des fonds publics et en assurant une rente aux laboratoires privés.

Théorisation et application du Great Reset

Ce travail de préparation sous l’égide de l’altruisme efficace n’aurait probablement pas pu donner sa pleine mesure sans une ultime étape, franchie avec succès grâce aux médias des milliardaires et grâce à l’étroite connivence entre dirigeants publics et intérêts privés. Cette ultime étape est celle du Great Reset, de la Grande Réinitialisation formalisée par Klaus Schwab, le fondateur du Forum Economique Mondial.

D’une certaine façon, c’est Klaus Schwab qui a joué le rôle d’arbitre et d’initiateur du chaos qui a commencé en février 2020, et qui ne devrait pas cesser de sitôt. C’est lui qui a, par son ouvrage publié en juillet 2020, donné les clés de lecture pour orienter la gestion de la crise en cours : abolition de l’ordre ancien (le monde d’avant, ont repris en chœur les médias français, friands des éléments de langage fournis par Davos), installation d’un monde nouveau, fondé sur la « numérisation » à outrance et accélérée, avec des solutions uniques que tous les pays occidentaux vont reprendre fidèlement.

Dès le premier semestre 2020, les éléments de gestion sanitaire qui vont fixer le cours des mois, et même des années suivantes, sont connus.

Ils reposent d’abord sur la généralisation du contact tracing, voire du contact tracking, grâce à l’utilisation des données collectées par les téléphones portables. Les Etats ont profité de la crise sanitaire pour réaliser ce dont ils rêvaient auparavant, mais qu’ils n’avaient jamais cru possible : le suivi de tous les citoyens en temps réel, et le croisement de leurs données de géolocalisation pour savoir s’ils étaient cas contact ou pas.

On mesure évidemment les utilisations policières futures de ce dispositif d’informations.

Surtout, Klaus Schwab a défini, rendu public, la stratégie qu’on a deviné dès les premières semaines de la pandémie : la seule arme pour lutter contre le virus, c’est le vaccin. Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, il n’y aura pas de solution à l’épidémie.

Rétrospectivement, cette doctrine, couvée dans les années 2010 par le Forum de Davos, avec les GAVI et les CEPI que nous avons vus, a éclairé bien des choses, comme l’inscription de l’hydroxychloroquine sur la liste des substances vénéneuses dès le mois de janvier 2020 par le ministère français de la Santé.

Réglementairement, il est en effet impossible de rendre la vaccination obligatoire contre une maladie si des traitements existent contre celle-ci.

Il était donc essentiel, pour permettre l’arrivée du vaccin, et pour légitimer la vaccination obligatoire, de dégager le champ d’action ouvert par les traitements précoces. Il fallait les interdire, affirmer haut et fort que le coronavirus était une maladie sans traitement possible, et jouer sur du velours pour imposer les vaccins.

Ce tour de force supposait au préalable la réunion de tout ce que nous avons évoqué dans les pages et les chapitres précédents.

D’abord, il fallait des décideurs acquis, naturellement ou non, à la cause du vaccin.

Ensuite, il fallait des journalistes capables de répéter en masse que le « tout-vaccinal » était la solution sans équivoque possible.

Enfin, il fallait une sorte de scénario prêt à l’emploi, avec un déroulement tout prêt.

C’est ce que le narratif du vaccin, partie intégrante du narratif de la protection, avait pour fonction d’assurer. Et il a dans ses grandes lignes assuré ce dispositif à merveilles.

Ainsi, lorsque le COVID a fait son apparition, la trame du tout-vaccinal, c’est-à-dire la croyance selon laquelle seul le vaccin pourrait nous « sauver » était prête à se déployer.

Restait simplement à s’assurer que le scénario serait suivi par tous les acteurs.

Ici intervient le rôle des cabinets de conseil mondialisés.

À quoi Mc Kinsey et Accenture ont bien pu servir

Le 23 décembre 2020, Olivier Véran, ministre de la Santé, a organisé une vidéo-conférence avec les directeurs d’hôpitaux sur le lancement de la campagne de vaccination. Il a soudain passé la parole à un inconnu pour expliquer comment cette campagne allait se mettre en place : les participants ont alors découvert un certain Maël de Calan, pas encore président de conseil départemental, mais ancien candidat juppéiste à la présidence des Républicains. Il était, entre ces deux fonctions éminentes, devenu partenaire consultant au sein de Mc Kinsey France.

Son rôle était d’expliquer le plan de vaccination que le cabinet de conseil dont il était consultant avait préparé.

L’histoire, au moment où ces lignes sont écrites, n’a pas encore dit jusqu’où le rôle du cabinet Mc Linsey dans la conception de la campagne française de vaccination est allé.

En particulier, on ne sait pas encore si Mc Kinsey a importé en France les techniques utilisées par Mc Kinsey Etats-Unis pour développer la vente des opioïdes.

Toujours est-il que, trois mois après cette réunion étrange où des directeurs d’hôpitaux français ont découvert que c’était un dirigeant de cabinet américain qui orchestrait la vaccination dans l’Hexagone, le même cabinet américain signait aux Etats-Unis une transaction avec 41 Etats pour l’abandon des poursuites dans une ténébreuse affaire remontant à 2015 : la violation du code de la consommation pour vendre à tout prix des produits pharmaceutiques dangereux, appelés opioïdes, aux consommateurs locaux.

Il semblerait que, dans ce dossier des opioïdes, Mc Kinsey ait conseillé à un laboratoire pharmaceutique d’utiliser des techniques de vente tout à fait extravagantes, récompensant des médecins pour prescrire des doses déraisonnables de ces produits, jusqu’à rendre les patients artificiellement dépendants.

On sait qu’en France, les médecins libéraux ont reçu une indemnité de 320€ par demi-journée de travail dans les centres de vaccination contre le COVID. Soit une rémunération moyenne de 12.000€ mensuels en cas de temps plein.

C’était près de trois fois le salaire mensuel moyen d’un médecin de ville.

Cette stratégie tarifaire était-elle le décalque de ce que Mc Kinsey a proposé outre-Atlantique pour favoriser la vente d’opioïdes ?

La Commission d’enquête du Sénat sur le sujet n’a pas permis de faire la lumière sur ce dossier.

Mais plusieurs questions sont désormais ouvertes sur le rôle de ces cabinets de conseil dans la conduite opérationnelle de la crise sanitaire.

On retiendra notamment que, quelques jours après la transaction américaine sur les opioïdes, Mc Kinsey a bénéficié d’un nouveau contrat de conseil au ministère de la Santé, cette fois sur la mise en place du passe sanitaire, parallèlement à une mission de conseil confiée au cabinet Accenture sur la stratégie en matière de passe sanitaire.

Là encore, la commission du Sénat n’a pas permis de faire la lumière, en tout cas à ce stade, sur la véritable nature de ces missions.

Mais il est tout à fait plausible que les grandes lignes du « narratif » qui s’est mis en place en France comme dans d’autres pays occidentaux, sur le déploiement de la vaccination, soit des dérivées d’un modèle préparé par de grands cabinets de conseils mondialisés proches du Forum Economique de Davos.

Ce modèle a fonctionné à partir de recettes qui ont servi dans plusieurs pays, comme le Canada, l’Allemagne, la France, l’Autriche, l’Italie, l’Australie, tous pays où Mc Kinsey est peu ou prou intervenu. Dans tous ces pays, les gouvernements ont suivi une logique proche :

  • Favoriser la vaccination avec un objectif d’atteindre 80% de la population, avant d’envisager de la rendre obligatoire
  • Encourager à cette vaccination en « récompensant » les vaccinés par un droit à la vie sociale
  • Punir les non-vaccinés en les excluant des lieux de sociabilité
  • Déployer dans la presse dominante un « narratif » selon lequel les non-vaccinés étaient des irresponsables mettant la vie d’autrui en danger et donc propageant intentionnellement le virus.

D’où l’activation méthodique, par des articles de presse publiés à peu près au même moment dans les pays occidentaux, de la pulsion génocidaire appelant les vaccinés à se révolter contre l’égoïsme des non-vaccinés.

La simultanéité, la ressemblance, de ces scénarios à travers les pays occidentaux, soulève la question de l’orchestration de cette stratégie, en particulier par les grands cabinets de conseil internationaux.

Répétons-le, à ce stade, rien n’est prouvé, mais les indices concordent, qui laissent à penser que, dans la conduite opérationnelle de la crise sanitaire, le glissement des démocraties occidentales vers un modèle autoritaire à la chinoise n’est pas intervenu n’importe quand ni n’importe comment : les propositions du Forum de Davos ont fait l’objet d’une diffusion concertée et animée par des agents de la mondialisation que sont les grands cabinets de conseil.

L’usine de la narration vaccinale

Jusqu’à une époque récente, les missions de conseil qu’un ministère ou un gouvernement achetait se limitaient à la recherche de solutions techniques. Comment assurer la logistique des vaccins dans le cadre d’une vaccination de masse, par exemple ? Comment monter un système d’informations optimisant la vaccination ?

Il est très probable (encore que nous ne disposions d’aucune preuve définitive sur ce sujet) que la crise du COVID ait inauguré une nouvelle ère sur ce sujet.

Le recours à des cabinets de conseils n’a pas seulement visé à résoudre des problèmes techniques. Il a probablement confié des « actes de gouvernement » à ces cabinets, comme la conception de solutions sociétales pour inciter les gens à se vacciner, et comme la forgerie d’un « narratif » encourageant cette vaccination.

En l’espèce, les cabinets de conseil ont vraisemblablement au minimum consolidé, au pire conçu, une logique selon laquelle le gouvernement devait désigner les non-vaccinés comme coupables de l’épidémie, et appeler les vaccinés à « faire corps » contre eux, ne serait-ce qu’en acceptant le contact tracing dans tous les actes (ou dans beaucoup d’actes) de la vie quotidienne.

C’est probablement Mc Kinsey et Accenture qui ont mis en scène la menace d’une mise au bûcher (plus ou moins symbolique) des non-vaccinés pour pousser la population à recevoir un vaccin sous autorisation conditionnelle de mise sur le marché. C’est probablement par leur entremise que la même stratégie s’est mise en place dans de nombreux pays occidentaux selon le même mode opératoire.

Il est même très vraisemblable que la fameuse phrase d’Emmanuel Macron qui se proposait « d’emmerder » les non-vaccinés ait été soufflée par l’un de ces cabinets qui, après une analyse matricielle savante, a déterminé qu’une majorité de la population souhaitait une politique offensive des pouvoirs publics pour pousser à la vaccination.

Pour l’instant, tous les détails de cette affaire ne sont pas encore connus, et c’est selon toute vraisemblance aux historiens que reviendra la tâche d’élucider le rôle réel des cabinets mondialisés dans l’élaboration des narratifs de la vaccination.

Mais on sent bien que cette opération vaccinale a répondu à une logique de meute.

Il a fallu un processus très long pour que l’Etat devienne le sauveur face au coronavirus.

Les étapes du processus se détachent peu à peu de la longue nuit que nous avons traversée :

  • L’Etat a interdit les traitements précoces
  • L’Etat a disqualifié les opposants en les diabolisant
  • L’Etat a préparé la voie au « tout-vaccinal » en interdisant tout débat sur le bien-fondé de cette stratégie
  • L’Etat a déployé la vaccination par un système de crédit social bannissant de fait les non-vaccinés

Cette espèce de seringue dans laquelle nous avons été sommés d’entrer a fait l’objet d’un clonage quasi-systématique dans tous les pays occidentaux, parce que l’industrie du vaccin s’était donné, pendant la décennie qui a précédé la crise, les moyens de la rendre inexorable.

Son narratif du « seul le vaccin peut nous sauver », puis du « seuls d’irresponsables complotistes refusent le vaccin » était prêt à l’emploi.

Il avait à sa disposition, pour se déployer, un réservoir de dirigeants mondialisés prêts à servir.

Il bénéficiait du soutien acquis d’une presse dominante, subventionnée par l’Etat, qui rêvait de faire l’éloge du progrès et de la modernité, contre l’obscurantisme nationaliste, populiste, complotiste.

Bref, Big Pharma jouait sur du velours.

Il n’y avait plus qu’à agir.

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