L’Histoire est désormais une arme. Face à la Russie, l’OTAN ne se contente plus des sanctions ou des chars, elle attaque la mémoire. La réécriture du rôle soviétique dans la Seconde Guerre mondiale n’est pas un accident, mais une stratégie. En glorifiant les collaborateurs et en effaçant les 27 millions de morts soviétiques, l’Europe atlantiste construit un récit de légitimation idéologique, au service de ses intérêts géopolitiques actuels. À l’Est, la bataille de la mémoire est devenue centrale : nier Stalingrad, c’est autoriser Kiev.
Pendant que Bruxelles encense Bandera, des Français, eux, renouent avec l’héritage du Normandie-Niemen. Ils ne pilotent plus des Yak-3, mais des drones, et affrontent une nouvelle hégémonie. De la Seconde Guerre mondiale à la guerre en Ukraine, une même ligne : celle de ceux qui refusent la soumission à un empire. Washington a changé de nom, pas de méthodes. Et l’Europe, elle, se tait. Pire : elle applaudit.
Le réel s’impose. L’Iran, la Russie et la Chine bâtissent un axe stratégique tandis que l’Occident tourne à vide, incapable d’articuler autre chose que la peur. La souveraineté a changé de camp. L’Histoire aussi.
Quand la mémoire devient un champ de bataille, il ne suffit plus de savoir : il faut choisir un camp.
Sylvain Ferreira, le Général Dominique Delawarde, François Martin et Nicolas Stoquer vous attendent nombreux en direct sur Géopolitique Profonde.
