Le monde vacille sous les coups d’une diplomatie devenue arme de guerre. Les États-Unis, piégés dans leur propre logique de dissuasion, affrontent une Russie qui ne bluffe plus. L’équilibre nucléaire, qui assurait hier encore la stabilité mondiale, est aujourd’hui l’objet d’un chantage ouvert. La moindre frappe peut déclencher l’irréversible. Washington le sait. Moscou l’annonce. Et Israël pousse à l’escalade, engageant les États-Unis dans une guerre qu’ils ne peuvent plus contrôler.
Israël, sous Netanyahou, s’est enfermé dans une stratégie du chaos. L’élimination ciblée d’officiels iraniens, la provocation frontale contre le Liban ou la Syrie, les attaques contre des humanitaires : rien n’est laissé au hasard. Chaque action est pensée pour forcer l’embrasement. L’Iran, soutenu discrètement par Moscou, se prépare à répondre. Le monde avance, aveugle, au bord du gouffre.
En parallèle, une fracture politique majeure traverse la France. Emmanuel Macron prépare une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien. Un geste qui bouscule tous les équilibres internes : il coupe l’herbe sous le pied à La France Insoumise, piège un Rassemblement National trop aligné sur Israël, et aspire l’espace laissé vide par une droite en crise d’identité. Ce repositionnement stratégique ne doit rien à l’éthique, tout au calcul. Il s’inscrit dans une rupture nette avec les lignes atlantistes classiques, au moment même où l’opinion publique occidentale bascule en faveur de la Palestine.
Face à ce chaos organisé, Vladimir Poutine s’impose comme l’unique figure de constance. La Russie se pose comme le pilier d’un ordre alternatif, enraciné dans la tradition, la souveraineté et la spiritualité. Cette guerre n’est plus seulement géopolitique. Elle est culturelle, civilisationnelle. Deux visions du monde s’affrontent désormais sans détour : l’une liquide, postmoderne, désincarnée ; l’autre verticale, enracinée, résolue.
Ce conflit global ne se joue plus uniquement sur les champs de bataille. Il redessine les alliances, fracture les sociétés, impose de nouveaux codes. Et à mesure que les lignes s’effacent, une réalité brute s’impose : ce monde ancien n’a plus d’avenir.
François Martin, Michel Grabar et Nikola Mirkovic analysent les dessous de ces crises, en direct dans La Matinale de GPTV avec Nicolas Stoquer !
Retrouvez François Martin à 7h30, suivi de Michel Grabar à 8h45 et enfin de Nikola Mirkovic à 9h30 !