Néron avait Sénèque, Louis XIII avait Richelieu, Napoléon : Cambacérès, aujourd’hui ils s’appellent McKinsey, Ernst & Young, Accenture, KPMG, Deloitte ou encore Cap Gemini.
Ce sont des cabinets de conseil, des consultants privés auxquels de grandes entreprises, des institutions internationales et même des Etats, font appel quand les circonstances l’exigent.
En France nous les connaissons bien. Ils ont récemment beaucoup fait parler d’eux avec le scandale McKinsey qui a abouti à la création d’une commission d’enquête sur leur influence.
Mais partout dans le monde, depuis quelques années, ils sont très sollicités, de plus en plus, dans tous les domaines : santé, éducation, informatique, numérique, et même : la défense, à tel point qu’on a inventé un mot pour ça : la consultocratie : ou gouverner en prenant conseil ailleurs.
Les cabinets de consulting distribuent leurs analyses, leurs rapports, leurs recommandations et étendent leur influence partout à la faveur d’un marché en pleine explosion, ce qui n’est pas sans poser de très nombreux problèmes en matières de légitimité des décisions, surtout en politique publique, de transparence, de liens d’intérêt et… de budget !
Leur bonne santé et leurs activités ne datent pas d’hier, mais elles ont tellement fleuri pendant la crise sanitaire qu’elles ont fini par attirer l’attention, dont la nôtre.
Nous avons voulu savoir qui sont ces experts qui prétendent avoir des solutions pour tout, et à quoi ils servent exactement ?
Quels sont leurs clients, leurs actionnaires et pourquoi posent-ils aujourd’hui autant de problèmes ?